14.

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Lorsque je quitte le magasin, mon nouveau téléphone à la main, je me sens vraiment putain d'heureuse en replaçant ma carte SD à l'intérieur. Je retrouve quelques appels manqués de ma mère et de Jackson, mais rien de bien méchant. La seule chose qui m'inquiète, c'est celui des Murderous Demons qui me fait froid dans le dos.
 
Je n'ai même pas le temps de lire le message que le chef m'appelle, alors je décroche, ravissant mes angoisses et mon stress.
 
— Oui.
 
— Alors ma belle Alison, on se l'a coule douce au Texas à ce que je vois ?
 
— Comment tu le sais ?
 
— J'ai des contacts partout ma grande, alors n'essaye pas de nous fuir, car je finirais toujours par te retrouver.
 
J'avale difficilement ma salive, tout en claquant la porte de ma voiture, posant mes sacs sur ma banquette arrière.
 
— Tu veux quoi, qu'on en finisse rapidement.
 
— Une rencontre aujourd'hui, je veux une autre partie de la dette.
 
Je ris légèrement en voyant mes sacs sur les sièges arrières, peut-être que j'en aurais enfin fini avec cette dette à la con...
 
— Il reste combien ?
 
— Un demi-million.
 
C'est pour moi la bonne occasion de terminer de payer cette foutu dette avant de pouvoir demander à Damien de m'aider à me venger.
 
— Je te paye cash, tout de suite. Aujourd'hui, dans trois heures, à la frontière du Texas.
 
— Tu es certain de ton choix Jefferson ?
 
— Je ne l'ai jamais autant été.
 
Je raccroche et démarre le moteur de ma jaguar, la faisant vrombir avec force tellement je suis heureux à l'heure actuelle.
 
La chance me sourit enfin !
 
Finalement, moi qui pensais que toute cette histoire de dette et d'Alexandre, me collerait à la peau pendant des années, je crois bien que j'en ai déjà terminé et plus rapidement que prévu.
 
Je fonce rapidement à la villa, pour récupérer le demi-million qu'il me faut avant de partir vers la frontière du Texas. Ce demi-million ne me manquera pas le moins du monde, je le préfère entre les mains des Murderous plutôt qu'éparpiller dans plusieurs magasins hors de prix.
 
— Qu'est-ce que tu fais ?
 
Je lève les yeux vers Owen qui m'observe, contre la porte de ma chambre, les bras croisés sur sa poitrine.
 
— Rien qui ne te regarde Baker.
 
— Aller, balance avant que je ne t'empêche de sortir d'ici.
 
Je me vois mal lui raconter que j'ai une histoire de dette à régler avec un gang ennemi qu'ils ne doivent probablement pas apprécier - à cause de mon frère décédé. Non, même cette version à l'air un peu trop tirer par les cheveux pour lui.
 
— J'ai craqué sur un sac à main de luxe et malheureusement,je n'avais pas assez alors je prends le liquide.
 
— Depuis quand tu t'intéresses aux sacs à main ? Tu es la fille la moins féminine que je connaisse Alison, du moins depuis que tu es là.
 
Touché .
 
— Parce que vous ne me connaissez pas encore assez, Malfoy . Je préfère les talons aiguilles aux baskets, mais ce n'est pas pratique pour conduire.
 
— Je ne te crois pas.
   
Et je suis loin de me croire également.
 
— Alors ne le fait pas, j'en ai rien à foutre.
 
Je passe à côté de lui, mon sac à la main avant de lui taper l'épaule, tout en déclarant :
 
— Tu as la braguette ouverte.
 
Je fonce dans les escaliers et l'entends dire de l'étage :
 
— Menteuse !
 
— C'est avec grand plaisir, Malfoy !
 
Je descends les escaliers à toute vitesse et passe devant Logan et Cameron, assis à parler sur le canapé.
 
— Les gars, il y a des lasagnes dans le four si vous voulez.
 
— Elles sont de qui ? Exige Logan en fronçant les sourcils.
 
— De moi.
 
— Tu es la meilleure Alison Jefferson ! S'écrit Cameron en courant tout droit vers la cuisine.
 
— Je pourrais te demander en mariage carrément ! Poursuit Logan en m'embrassant la joue, en passant à côté de moi pour rejoindre son acolyte.

Je suis à la sortie de l'état, sur le bas-côté de la route, attendant dans ma jaguar l'arrivée des Murderous pour qu'ils viennent prendre le demi-million qui mettra un terme à la dette dont mon frère avait besoin de payer. Cela ne veut pas dire que je serai complètement sorti d'affaire, mais en tout cas, je n'aurai plus besoin de payer pour eux.
 
Au loin, une Lamborghini rouge flamboyante et une autre blanche arrivent à toute vitesse, alors je me précipite pour sortir des deux sacs remplis de billets de mon coffre. Lorsqu'ils se garent près de ma Jaguar, mon rythme cardiaque s'accélère et la peur me pèse.
 
— Ma très chère Alison ! C'est écrit Isaac Smith en ouvrant les bras dans ma direction, comme s'il voulait me prendre dans ses bras.
 
Christopher le rappelle à l'ordre, et il cesse son cinéma. Pendant ce temps, je lance les deux sacs de sport remplis de billets au pied du second qui me fusible du regard, comme à son habitude.
 
— Ma dette est finie de payer, alors maintenant, oublier mon prénom, celui de mon frère ainsi que mon numéro.
 
— On a essayé de t'appeler d'ailleurs, qu'est-ce que tu fous maintenant au Texas ?
 
— Je suis là pour les cours, rien de plus.
 
— Bien sûr, pourquoi tu serais ici sinon ? Souris Christopher en donnant les sacs à Evan, la nouvelle recrue.
 
— On va compter. Affirme le second en entraînant tout le monde avec lui sauf le fils de pute d'Andrew.

Putain ils vont en avoir pour une heure !

Suite à la disparition d'Alexandre j'ai appris tout ce que je pouvais sur eux, plus rapidement que prévu à vrai dire, mais il le fallait. Il me fallait des informations importantes pour que je ne me fasse pas avoir, et Internet ainsi que le Dark Web n'ont jamais autant été mes meilleurs amis après ça.

— Nouvelle voiture, nouvelles fringues et nouveau téléphone, la vie de vrai pilote automobile est bien garnie je suppose. S'amuse Andrew, alors que tous les autres commencent déjà à partir d'ici.

J'ai appris des choses sur lui, que personne ne doit savoir, mais que j'ai en ma possession, grâce à Alexandre. Il a fait de la prison pour avoir assassiné son père qui a maltraité sa mère, Joyce. Puis il s'est fait pas mal d'ennemis en taule, ce qui n'a pas vraiment faciliter sa libération, jusqu'à ce qu'il intègre le gang des Murderous Demons .

— C'est pas mal, c'est vrai.

— Tu penses que je pourrais te détrôner sur le circuit ma belle ? Me demande Andrew en souriant.

— Impossible, tu es pas assez rapide pour moi et tu ne sais même pas comment faire rugir un moteur.

— Non, mais je pourrais le faire en te torturant de plaisir dans mon lit...

J'ai réussi à retenir mon haut le cœur dans ma gorge, mais cela n'a pas été très simple. Je n'ai jamais vu une personne aussi répugnante que ce mec là.

Je crois n'avoir jamais subi autant de tensions en seulement un quart d'heure. Je me sens tellement sous pression que j'ai l'impression que je vais exploser.

— Le compte y est ! Lance Christopher à Andrew, le poussant donc à rejoindre ses rangs.
 
Je marche à reculons jusqu'à rentrer dans ma voiture sans rien dire de plus. Je ne souhaite pas parler plus longtemps avec lui. Ma dette est finie, alors notre relation loin d'être amicale pour autant. À peine mon moteur en marche, que mon nouveau téléphone se met à sonner.
 
— Oui Cameron ?
 
— Le patron demande où tu es parti avec la partie du million qu'il t'a donné ?
 
— Je suis dans le centre-ville et dis-lui que c'est mon argent maintenant, alors il n'a pas de savoir dans quoi je le dépense.
 
— Sauf que la localisation de ta voiture indique que tu es à la sortie de l'État, qu'est-ce que tu fous ?
 
Je freine précipitamment, est-ce qu'il est vraiment sérieux, ou il se fout de ma gueule ?
 
— Cameron, s'il te plaît soit sincère avec moi et ne me dis pas que le putain de vieux qui nous sers de patron m'a posé un putain de radar.
 
— Eh bien...
 
— OK, je suis là dans moins d'une heure.

ANGEL'S OF DEATHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant