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Je n'ai pas dit un mot du trajet.

Je n'ai regarder personne.

Je n'ai fait que penser encore et encore à la scène à laquelle nous venions d'assister. Celle où nous avons participer.

Roy et moi avions tuer quelqu'un. J'ai participé à un meurtre. Un vrai meurtre. Emilio s'est vider de son sang, personne n'a réagit, personne n'a essayer de l'aider, même pas ses propres employés qui travaillaient juste à côté. C'est peut-être parce qu'il était un enfoiré, c'est sûrement ça...

— Alison ? On est arrivés à l'hôtel... le chuchote Blake après avoir ouvert la portière de la voiture.

Je hoche la tête et sort du véhicule. Je porte encore ma veste en cuir, parce que j'étais incapable de l'enlever, en état de choque. Pourtant je meurs encore de chaud, mais je n'en ai pas la force.

Blake me guide presque jusqu'aux chambres d'hôtels, avec sa main sur mon épaule, l'autre portant mon sac et le sien. Je sais qu'il me parle, de pleins de choses, mais un bourdonnement constant m'empêche de l'écouter, d'entendre quoi que ce soit.

— Petit problème, il n'y a que deux chambres... Annonce Owen alors que deux clés se trouvent dans ses mains.

Les regards se tournent vers moi, mais je n'ai pas assez de force pour tous les regarder. Mon regard se plante dans celui de Roy. Et je repense à ce que nous avons fait, tous les deux.

Nous avons tuer.

Je vais dormir avec Owen. Arrivé-je à articuler avant de prendre mon sac des mains de Blake.

Mon ami refuse de me laisser partir, il garde sa main sur mon épaule et embrasse le haut de mon crâne avant de m'enlacer. Malgré la chaleur ambiante et mon envie de ressentir de la fraîcheur, je me love contre lui. Souhaitant simplement ressentir du réconfort...

— Je pense que tout le monde a besoin de dormir un peu. Sourit Blake avant de nous laisser pour entrer dans la chambre avec Roy.

Owen me tend sa main que j'attrape et me conduit vers notre chambre pour la nuit. Il referme la porte derrière nous et mon sac tombe sur le sol. Le peu de clim et de courant d'air que mon corps arrive à ressentir me fait un bien fou, comme une bouffée d'air alors que je me noyais dans la culpabilité d'avoir tué cet homme.

— Tu peux aller prendre une douche si tu veux...

Je hoche la tête, prend des vêtements de rechange et ferme la porte derrière moi. Je ressemble à un zombie, sortie tout droit du clip Thriller de Micheal Jackson. Je crois n'avoir jamais avoir eu autant de cerné de toute ma vie.

— Alison ? Tout va bien ?

Je ne parviens pas à lui répondre, je n'arrive pas à arrêter de me fixer dans le miroir. Je me vois comme un putain de monstre, une personne affreuse et sans cœur, parce que c'est totalement ce que je suis.

— Alison répond moi ? Ça fait dix minutes que tu es là et l'eau ne coule toujours pas !

— Ça va...

— Je peux entrer ?

Je ne répond rien, alors il m'avertit qu'il s'apprête à entrer dans la salle de bain. Son regard croise le mien dans le miroir, on ne se lâche plus du tout. Il me sourit, sa main gauche se pose sur mon ventre, l'autre passe sur ma poitrine, pour rejoindre mon épaule, il me tient contre lui, posant sa joue contre le dessus de ma tête. Mes mains s'accrochent à son avant bras, je me laisse aller contre lui. Je ne veux pas qu'il me lâche, pas maintenant. Il n'a pas le droit de me lâcher.

ANGEL'S OF DEATHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant