CHAPITRE 59 - Hadrian

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J'aime voir la petite lumière au fond de ses iris, s'éteindre lentement pour ne laisser apparaître que de la haine et une envie presque irrésistible de me fendre le crâne en deux.

Je reste dénudé mais m'éloigne lentement d'Isabella, dont les hormones sont tellement en ébullition qu'elle m'envoie des tonnes d'insultes. Je n'y prête même pas attention. Mes oreilles sont tellement habituées à entendre des milliers de hurlements incessants que je n'y prends plus garde.

Je me demande si elle mate mon cul en m'insultant...

Elle devrait, il est parfait.

J'approche à nouveau de Marjory, le flanc embrassant toujours le sol avec amour. Je me baisse et l'attrape par le cou pour la redresser. Elle s'exécute pour limiter la douleur. Elle saisit mon poignet à deux mains lorsque je la soulève, et ce simple contact me brûle la peau.

Beurk.

Je resserre ma poigne, et elle pousse un léger gémissement de douleur à moitié étouffé par mes phalanges.

Je suis tombé sur une petite sensible, apparemment.

Une fois que la jeune femme tient sur ses deux jambes et qu'elle est stable, je me dirige sur la droite et pose une main sur un des montants en bois de l'objet que je souhaite utiliser ce soir. Cette dernière plisse les sourcils.

— Qu'est-ce... Que c'est...?

— Viens par ici, réponds-je en évitant la question.

Elle continue de m'obéir au doigt et à l'œil comme un canidé. Ses jambes sont prises de tremblements mais ça ne m'intéresse pas. Qu'on en finisse rapidement, c'est tout ce que je demande.

— Place-toi ici, la guidé-je. Ouais, parfait. Ne bouge plus.

Marjory lève les yeux, et prend peur lorsqu'elle constate que les liens au-dessus d'elle sont faits pour l'attacher.

— Mais à quoi ça sert, ce machin ?!?! M'interroge-t-elle, la voix tremblante.

— Je pensais que c'était évident.

— Non... Pleurniche-t-elle encore.

Je lève les yeux au ciel d'exaspération. Cette femme est lourde. Elle m'épuise. Cela dit, elle ne paye rien pour attendre. Je vais lui faire fermer son clapet et ravaler son manque d'intelligence et de discernement, encore plus vite qu'elle ne l'imagine.

— Monsieur Campbell... Qu'est-ce que vous faites...

Sans lui répondre, je passe devant elle et soulève ses longs cheveux pour détacher la chaîne et les menottes qui l'entravent depuis qu'elle est arrivée ici. Et juste avant de détacher la dernière menotte, je lui donne ma directive :

— Reste tranquille.

— Qu'est-ce... Que vous... Allez me faire... Bredouille la jeune femme.

Je suis quasiment certain qu'elle ne tentera rien. Elle sait qu'elle le paierait très cher. Je passe de nouveau derrière elle et saisis sa taille. D'un unique geste loin d'être tendre, je la pousse contre le bois et colle mes lèvres à son oreille gauche. Son souffle s'accélère lorsqu'elle sent ma queue se dresser entre ses fesses. Elle se fige complètement.

— Ça, ma jolie, c'est ma croix de Saint André ! Annoncé-je joyeusement.

— Hein ?!

— Shht... Lui indiqué-je en soufflant dans son cou déjà couvert d'ecchymoses. Maintenant, lève les bras.

Elle s'exécute encore, trop lentement à mon goût. Je remonte les bras et saisis ses poignets, l'un après l'autre, et les menotte à la croix. Puis je m'accroupis derrière elle en ne ménageant pas de lui flanquer une bonne fessée, et j'en fais de même avec ses chevilles, et la jeune femme, larmoyante, se retrouve bras et jambes écartés, à la verticale, collée contre le bois dur et rugueux.

BOURREAU DES COEURS - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant