BONUS - CHAPITRE 67 - Dan, de nos jours

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Je suis toujours confortablement installé dans mon bureau à régler mes affaires externes sur mon ordinateur, lorsque Victor entre sans frapper.

— Qu'est-ce que tu f... Commencé-je en mettant mon dos droit comme un i sur mon siège, prêt à la sermonner.

— Ils sont là, Monsieur Campbell, me coupe-t-il dans mon élan. Avec votre... Marchandise.

— Oh ! M'exclamé-je en me redressant d'un bond de mon large fauteuil en cuir. Merci, Victor ! T'as bien failli y passer !

— Je vous aurais manqué, Monsieur, plaisante-t-il.

Nous sortons de la pièce presque main dans la main pour récupérer mon dû. J'ai grande hâte. Nous traversons l'immense demeure et, lorsque nous sommes devant la porte d'entrée encore verrouillée, je fais mes dernières recommandations au jeune homme. Je pose une main ferme sur son épaule.

— Directement dans la Dark Room.

— Oh, vraiment ?

— Parfaitement, confirmé-je.

— Bien, monsieur !

Victor passe un œil dans le judas et s'assure que c'est bien ce que nous attendons. Puis, il ouvre grand la porte d'entrée de la demeure, et me laisse passer le premier. C'est un soleil éclatant qui nous fouette le visage. Je plisse les yeux pour protéger mes yeux clairs.

Putain, je déteste le soleil !

J'aurais dû mettre des lunettes !

Je n'ai pas trop le choix : nous sommes au mois de juin. Ses rayons pourfendent le ciel chaque jour et nous offrent un été radieux. La seule chose que j'apprécie en cette période de l'année, c'est de pouvoir profiter de ma piscine.

À l'ombre !

Je baisse les yeux, les décrochant ainsi du ciel aussi azuré comme mes prunelles, et observe l'énorme van garé devant la propriété. Le conducteur et le passager en sortent rapidement et remettent leur veston en place. Ce sont deux hommes d'une cinquantaine d'années qui sont à mon service depuis leurs jeunes années. En somme, depuis que j'ai récupéré les rênes de notre organisation criminelle. Mon oncle les avait choisis pour moi, et j'admets qu'ils ne m'ont jamais déçu, même des années en arrière, lorsqu'ils étaient plus jeunes. Au contraire, nous passions beaucoup de temps ensemble, et moi, étant le cadet, j'écoutais leurs anecdotes pendant des heures entières sans me lasser. Ils m'ont toujours été utiles.

— Bonjour, Monsieur Campbell, me saluent-ils en chœur.

— Bonjour, les salué-je en leur serrant la main - ce sont bien les seuls qui ont droit à un contact physique avec moi. Tout s'est bien déroulé ?

—Ouh... On imaginait cette mission plus simple, Monsieur Campbell ! Avoue l'un d'eux.

— Vraiment ? Que s'est-il passé ? Insisté-je.

Je tiens à être parfaitement au courant de tout ce qui se déroule sous mes ordres. C'est la moindre des choses. Si une seule erreur est produite, je risque de perdre des hommes, par la mort ou la prison. Et je n'y tiens pas.

— Sa femme était coriace, elle essayait de nous empêcher de l'emmener... Avoue le second.

— Qu'en avez-vous fait ? Demandé-je alors en me mordant les lèvres par avance.

— Nos hommes se sont bien occupés d'elle, Monsieur, confirme-t-il mes soupçons. Ils l'ont laissée pour morte. Aucun témoin, soit dit en passant.

— Parfait. Son corps était-il souillé à souhait ?

BOURREAU DES COEURS - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant