CHAPITRE 61 - Hadrian

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C'est jouissif.

Grandiose.

Digne d'un concert de Marilyn Manson.

Je crois que je ne m'étais pas autant amusé depuis des décennies. Voir le visage d'Isabella virer au rouge, et celui de Marjory au blanc, étire davantage mon sourire. Un superbe dégradé de couleurs.

— ESPÈCE DE PUTE !!! L'insulte Isabella.

Je m'efforce de la retenir pour ne pas qu'elle aille lui flanquer sa main dans la tronche. Je la saisis fermement par la taille, en maintenant toujours ses poignets dans son dos d'une main.

— ON VA RÉGLER NOS COMPTES, SALOPE !!!

Elle s'excite de plus en plus, et je crois que bientôt, je ne serai plus capable de la retenir. Alors, je détends l'atmosphère en murmurant à son oreille :

— Princesse...

Ma voix se fait plus apaisante que jadis. Mon but n'est pas de déclencher une guerre et un dialogue de sourds entre ces deux femmes. Je veux simplement réveiller la peur chez Isabella. La colère d'avoir perdu. La tristesse de n'avoir rien vu venir. Mais aucune larme de coule de ses yeux. Aucune once de tristesse.

Tu l'aimais donc si peu ?

— Et si tu essayais d'en savoir un peu plus ? Suggéré-je doucement.

La manipulation mentale, c'est mon domaine. J'arriverai à mes fins. Par n'importe quel moyen.

— DEPUIS QUAND ?!

Marjory ne répond plus. Elle déverse des milliers de larmes sur le sol. Ses membres tremblent. Mais je ne crois pas que ce soit la fraîcheur environnante. Je hume son angoisse d'ici.

— Donc... C'est toi...

Isabella continue de pousser des grognements pour lui communiquer son mécontentement. Elle est complètement hystérique. J'utilise toute ma force pour l'empêcher d'aller égorger sa rivale.

— C'est toi qui as disparu... Continue la jeune femme, d'une voix qui ne nous parvient presque plus.

Je jubile.

— Je cr... Je croyais qu...

— TU CROYAIS QUOI, ESPÈCE DE PUTE ?! La coupe Isabella.

— Que... Tu ne reviendrais... Jamais...

— Ah... Je vois... Donc tu pensais avoir ta place, c'est ça ?! Tu pensais pouvoir emménager CHEZ MOI, et te taper MON MEC sans avoir de compte à rendre à personne ?!

J'ai envie de lécher sa colère, de la sucer sur sa peau, de la croquer à pleine dent.

— DEPUIS QUAND TU LE BAISES, PUTAIN ?!

Marjory ne répond rien. Elle se met à sangloter de plus belle, et ses lamentations sont presque aussi bruyantes que les hurlements de ma belle.

— RÉPONDS !!!

Toujours rien. Marjory ne semble pas vouloir s'expliquer. Il est donc temps de passer à l'étape supérieure.

Je me penche encore à l'oreille d'Isabella, et ma main qui retenait sa taille se dirige lentement vers son cou, en passant par sa poitrine charnue. Je sens ses mamelons gonfler au contact de ma peau. Une fois que je suis au niveau de son cou, j'enroule mes doigts autour de sa gorge et appuie pour qu'elle penche le crâne sur mon torse :

— Pourquoi crois-tu qu'il ait cherché ailleurs, princesse...? Suggéré-je.

Sans attendre, la jeune femme se redresse et pose une énième question à sa rivale :

BOURREAU DES COEURS - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant