BONUS - CHAPITRE 70 - Isabella

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— Is... Isa...?

Je reste de marbre face à cet homme dégueulasse qui a fait ce que je suis devenue. Je me redresse pour le surplomber. Il se force à maintenir le visage dans ma direction en forçant sur son dos, mais en contrepartie, les piques s'enfoncent toujours plus dans son ventre et son estomac. Je le vois à son regard vitreux. La douleur le terrasse.

— Isa... Ma... Puce... Sanglote-t-il en guise de supplication pour que je daigne bien le libérer.

— Je t'interdis de l'appeler comme ça, espèce de violeur ! Tu n'es qu'une raclure de bas étage. S'en prendre aux enfants est un geste impardonnable.

Je regarde Dan en biais, mais il ne semble pas le remarquer. Il continue de défier mon père du regard.

Niveau viol, t'es pas mal non plus...

Même si, certes, tu ne touches pas aux enfants.

— Par quoi tu veux commencer, princesse ? Me propose alors mon bourreau avec un sourire carnassier qui n'augure qu'un violent massacre.

— Je crois... Que mon fouet fera très bien l'affaire pour commencer. Qu'en penses-tu ?

C'est un jeu macabre qui prend vie dans cette pièce. Dan et moi sommes parfaitement unis pour faire souffrir le vieil homme et dépecer son corps qui lui a servi à abuser de mon frère et de moi. Alors, je me place à côté de mon paternel encore immobilisé, et brandis le fouet le plus haut possible, projetant son corps en arrière. Lorsque je le ramène violemment vers moi et qu'il frappe son dos violemment, le son strident qu'il provoque me fait grincer des dents. Je crois que de ma vie, je n'ai jamais eu autant de force. Ce n'est pas naturel. Ça n'est pas moi. Ce sont les démons qu'il a créés qui contrôlent mon être.

— Encore, Isabella, m'ordonne Dan.

J'exécute son ordre avec grand plaisir et redonne un coup sur le dos du vieil homme, et cette fois, ce ne sont pas des marques rouges qui le parcourent, mais de l'hémoglobine. J'ai frappé si fort que je lui ai ouvert la peau. Il hurle à s'en écorcher les cordes vocales.

— ARRÊTE !!! ISABELLA !!! ARRÊTE !!! S'égosille-t-il de plus belle, tandis que je le fouette à nouveau.

C'est au tour de son cul de subir ma fureur. Alors, je me place derrière lui et, ayant une vue dégagée sur son arrière-train, je brandis à nouveau mon fouet. J'aime ce rôle. Je l'aime encore davantage aujourd'hui, quand je sais que je peux lui faire subir bien pire que ce qu'il nous a fait endurer. J'ai perdu ma dignité, puis ma vie, ce jour-là. Le premier jour. Alors, je compte bien en faire de même pour lui, et lui rendre la pareille.

***

 Je l'ai frappé pendant de longues minutes, si longues que Dan a fini par s'allonger sur le lit, les mains derrière le crâne, pour profiter de ces images qui lui étaient offertes. Le vieil homme est à bout de souffle. Son visage est dirigé vers le sol, faute de ne plus avoir la force de me faire face et de tendre les muscles de son cou.

— Alors, on regrette son geste, enculé ?! Le provoqué-je en attrapant sa nuque fermement et en le forçant à croiser mon regard.

— Arrête... Is... Isabella.... Souffle-t-il. Aie... Pitié de... Ton... Père...

— AH AH AH AH AH ! M'esclaffé-je. Que j'aie pitié de toi, sale vermine ?!

— Je t'en... Prie...

— Je t'ai supplié, moi aussi. Pourtant, tu ne t'es pas arrêté, Larry, lui envoyé-je, les sourcils froncés et le cœur battant à tout rompre en me rappelant ces souvenirs morbides.

BOURREAU DES COEURS - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant