CHAPITRE 26 - Victor

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Putain, j'en ai ras le cul !

Voilà ce que je me répète nuit et jour depuis que je travaille ici. Des années maintenant que je suis au service de Monsieur Campbell, que j'exécute le moindre de ses ordres sans rechigner. Simplement parce que je ne veux pas crever.

Et putain de bordel, il n'y a que lui qui en profite !

Ce qui me fait encore plus chier, c'est que j'avais commencé à réellement kiffer lorsque j'ai commencé à baiser cette Isabella. Depuis le premier jour où j'ai su qu'il allait faire d'elle une captive, j'ai tout de suite eu envie de la fourrer, cette salope. Je savais que sa chatte serait apte à me recevoir, mais il m'en a empêché. Je lui en veux pour ça.

Comme tout le reste, je n'en ai pas eu le droit. Pourtant, j'ai toujours eu droit de baiser qui je souhaitais jusqu'à maintenant, alors pourquoi pas elle ? Qu'est-ce qu'elle a de si spécial, cette pute ? Qu'est-ce qu'Hadrian lui trouve ?

J'essaie de ne pas trop y penser, car ma bite gonfle déjà dans mon pantalon. Rien qu'à l'idée de baiser sa bouche. Rien qu'à l'idée de pénétrer n'importe quelle partie de son corps. De sa gorge, à sa chatte, à son cul.

Je ne sais pas ce qui lui réserve, mais ça pue vraiment la merde. Je crois que cette Isabella aura beau tout imaginer, elle ne pourra jamais deviner ce qu'elle va subir dans la Dark Room. D'aussi loin que je me souvienne, les plus belles femmes en ont réellement chié avec Hadrian.

Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée. J'imagine qu'il a simplement une préférence pour la beauté, et qu'elles doivent le payer.

Des petites Elisa Day, en fin de compte.

— Fffffff... Soufflé-je.

Je continue d'avancer dans le long couloir, dont le style victorien ne m'a jamais laissé indifférent. Depuis mon arrivée ici, je rejoue toujours des scènes de Penny Dreadful.

Quoi que...

On aurait pu appeler notre propre série « Pénis Deathful ».

J'arrive devant la porte capitonnée, et tape le code secret pour la déverrouiller. Cette dernière émet un crissement rauque lorsqu'elle pivote, et j'entre dans le couloir lugubre qui retient les jeunes filles prisonnières. Rien qu'à l'idée de poser à nouveau le regard sur le visage d'Isabella et sur son corps parfait, je me lèche les lèvres.

— Chère Isabella... Tu aurais mieux fait de passer dans mes filets ce soir-là. Car le jour où ton tour viendra, tu me supplieras, tu voudras que ce soit moi, et pas ce sadique, songé-je à voix haute. Lui, il te fera mal. Moi, j'aurais pu te faire du bien !

Je pourrais me faire décapiter sur-le-champ pour avoir eu de telles pensées, mais je sais qu'aucune caméra n'a été placée dans ce couloir. Heureusement pour moi. Et quand bien même, aucune des caméras placées dans la demeure n'enregistre vocalement.

Je descends le long escalier en colimaçon pour rejoindre le sous-sol, laissant mes pas raisonner dans la pénombre. Et pendant ce temps, je ne peux empêcher mes pensées de vagabonder encore : Hadrian me laissera peut-être goûter à notre festin de ce soir. Du moins je l'espère. Certes, il m'autorise à pêcher mes propres poissons, mais rien ne serait meilleur que les sirènes qu'il se réserve. Je veux jouer dans la cour des grands, et ce, dès maintenant.

J'arrive en bas des escaliers et appuie sur le vieil interrupteur, qui émet un léger court-jus lorsque je l'allume.

— Putain... Un jour, je vais vraiment clamser, ici ! M'exclamé-je.

Je continue d'avancer et m'enfonce toujours plus le plus loin dans ce cimetière des souvenirs. Puis enfin, j'arrive devant la porte blindée de leur prison.

BOURREAU DES COEURS - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant