CHAPITRE 63 - Dan, six mois plus tard

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J'ouvre la portière, et le soleil irradie instantanément ma peau. Je clos les paupières un instant, et profite de la légère brise qui chatouille mon épiderme. Je soupire.

— Bon... Allez, c'est parti !

J'appuie sur le bouton pour verrouiller la voiture, et la plonge dans la poche gauche de ma veste de costume. Puis, je place mon autre main dans la poche de mon fidèle pantalon de costume avant de me diriger tout droit vers le quartier de North Laine. Le temps est radieux, parfait pour partir à la chasse.

Je continue de marcher et, enfin, j'arrive à destination. Je regarde ma montre qui indique 14:00. C'est parfait. Je passe la porte du North Laine Brewhouse, et immédiatement, les relents de parfum féminin envahissent mes narines. J'ai déjà envie de vomir. Je pince légèrement les lèvres et fronce les sourcils, avant de me tourner en direction du bar.

— Bonjour, Monsieur !

— Bonjour, réponds-je nonchalamment.

J'approche, puis m'accoude au comptoir, en prenant le temps de zieuter cet endroit que je ne connais pas encore. Du moins, je le connaissais. J'ai passé une partie de ma jeunesse ici. C'était le bon vieux temps. Des centaines de personnes sont agglutinées çà et là, malgré l'heure. Nous sommes en pleine journée, et les bars et les restaurants sont déjà pleins à craquer.

C'est ça, le Colorado.

Je sens une odeur de grillé, sans doute quelques snacks servis à midi dont les saveurs ne se sont pas encore enfuies dans les rues pavées de la Morrisson Street. Je relève les yeux vers le bar, et décide déjà quelle boisson finira dans mon gosier. C'est un quartier huppé. Je n'aurai pas de mal à trouver ce que je souhaite. L'homme qui tient le bar approche de moi, en balançant un chiffon sur son épaule droite.

— Qu'est-ce que je vous sers ? Me demande-t-il alors.

C'est un homme d'une quarantaine d'années, aux cheveux blonds comme les blés et aux yeux caramel. Il affiche un sourire grandiloquent.

— Du bourbon, merci.

— Oh, Monsieur a des goûts particuliers ! Rit-il, avant d'attraper un verre derrière lui d'une main, et de l'autre, la bouteille.

— Vous n'avez pas idée...

Il me serre le verre, et je le porte délicatement à mes lèvres en pivotant vers la gauche. Il y a une petite piste de danse à quelques mètres, sur laquelle des dizaines de couple dansent à l'unisson. La musique ressemble à une sorte de Jazz. C'est agréable.

— Vous souhaitez grignoter quelque chose ? M'interrompt à nouveau le jeune homme.

— Oh, non, je vous remercie.

Je continue d'observer les différentes jeunes femmes déhancher leur corps sur la piste, et mon esprit commence immédiatement à vagabonder.

Je les imagine déjà, en file indienne, à attendre que je déverse mon foutre dans tous les orifices de leur anatomie. Je les entends déjà hurler, me supplier de les laisser en paix, de les laisser partir, ou de les achever.

Mais tout à coup, un groupe de jeunes filles retient mon attention. Elles sont agglutinées sur la droite, sur différents fauteuils blancs.

Mmh...

Mes yeux dérivent sur leur poitrine, sur leurs fesses. Ces déesses sont réellement sublimes. Je me délecte de cette vue, et entreprends de choisir la bonne. Et parmi cette bande de jeunes filles alcoolisées, se trouve une femme particulièrement attirante. Non pas qu'elle soit un canon, mais elle dégage quelque chose qui me fait bander d'avance. C'est comme cela que je les repère. Et je constate que cela fonctionne toujours. Je ne sais pas si c'est de l'instinct ou une particularité mentale que j'ai acquise avec le temps, mais je suis très doué pour les repérer.

BOURREAU DES COEURS - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant