Chapitre 42

7 1 0
                                    

Je dis non de la tête.

Parce que, nous, on est des monstres ok, on peut bouffer des humains comme de la nourriture humaine, mais ce qu'on préfère, c'est le sang, c'est tuer, on le sait, on assume pleinement ! dit-il tout excité.

Encore que, c'est propre qu'aux Ultras, les autres démons : les sous-merdes, c'est-dire les trois-quarts de nous, ils n'ont pas d'envie d'humain.

Tu comprends Rim ? ce n'est que les Ultras qui ont des pulsions qui ne peuvent pas contrôler, c'est de là que provient notre puissance, c'est les humains, c'est la chair et le sang c'est les boyaux et tout ce qui s'en suit, c'est magique pour nous.

Bref tu comprends ?

Son discours n'avait ni début, ni milieu, ni fin, c'était incompréhensible.

Ce que je veux dire, et c'est là le plus important, c'est que l'être humain est malfaisant Rim, c'est son essence, c'est de nature.

Il vole, il tue, il ment, il cache, il viole, il fait des guerres sous des faux prétextes..

Alors, que nous, on assume! on aime tuer! Tu vois ce que je veux dire ? Réponds.

- Oui, je comprends dis-je d'une voix peu sûre.

Il souffla.

Donc, ayant connaissance de tout ça, nous sommes juste l'évolution de vous, j'en suis sûr, nous sommes la mauvaise partie de la conscience humaine, tu vois ce que je veux dire ? on est le miroir de l'homme et de ses actions.

T'es déçue hein ? OUAIS ! je sais que t'es déçue, tu t'attendais à un truc de fou furieux, mais non! dit-il en se claquant le genou, comme pour valider ce qu'il venait de dire.

C'est comme ça, c'est la vie, mais réfléchit bien à ce que je viens de dire, l'être humain, c'est son essence d'être un démon, une créature de l'enfer, c'est comme ça qu'il finit lorsqu'il à trop de mauvaises actions.

Du coup, Rim, tu en penses quoi de tout ça ? t'en dis quoi toi ? c'est la première fois depuis ma putain d'existence que je parle autant à une putain d'humaine t'imagine ? allez dis-moi !

Je le regardais dans ses yeux, j'y voyais de l'excitation mélangée à du doute.

Je devais abattre carte et dire vraiment ce que je pensais.

A dire vrai je ne sais pas ce que j'allais dire..

-Eh bien, au vu de tout cela, je pense que tu as raison (le tutoiement ne semblait pas le déranger, son visage s'était adouci).

-C'est bien t'es intelligente l'humaine, mais ça ne me suffit pas, argumente maline !

- Je crois fermement qu'il y a des innocents dans les deux camps, je crois fermement au fait, qu'il y a dans les deux mondes, des pauvres personnes qui n'ont pas choisi cette vie-là, mais qui font de leur mieux pour survivre.

Je crois fermement, que les humains sont malveillants pour la plupart, j'imagine que, sans vous, la faute, ceux qu'on accuse, on aurait d'autres problèmes qui conduiraient aussi à des massacres.

Je pense qu'on aurait des guerres sous des faux prétextes, je pense qu'on aurait des puissants au pouvoir qui font leur maximum pour essayer de gouverner, mais qui ne se rendent pas compte de la vie en bas, de la vie de quelqu'un qui essaye de survivre au quotidien.

je pense qu'il y a plus d'humains malveillants, je sais que l'humain est individualiste et égoïste, mais je sais aussi que c'est dur d'être une bonne personne.

Mais, en y réfléchissant à présent, je préfère penser aux bonnes personnes, aux héros de temps modernes qui n'hésitent pas à tendre la main à des inconnus, dans un monde utopique, ce seraient eux qui gagneraient leur place aux paradis, a ces gens qui ont peu mais qui donnent quand même et même à ceux qui ont beaucoup mais qui donnent tout autant.

C'est vrai que j'aurais aimé avoir une raison, pourquoi vous êtes là, mais ce que tu as dit, c'est vrai, je pense que vous êtes le reflet de nous, je dirais même que vous en êtes la conséquence, la conséquence de nos actions.

Je m'abstenait volontairement de tout autres commentaires, notamment sur le fait de tuer son propre frère, et que ces putains de créatures ont tué ma famille.

Il ne m'avait pas interrompu, à aucun moment, et à présent il me regardait avec un air plus qu'intéressé par ma personne.

Cela voulait-il dire qu'il me trouvait intéressante ?

Il allait parler, s'arrêta de lui-même, réfléchit, et finit par me dire :

-Et Baal dans tout ça, tu en penses quoi toi ?


Cette putain de question ! aucune idée !

Peut-être que t'es qu'un putain de connard qui à tué son propre frere !

-Baal est mort par ma faute, finis-je par dire.

-C'est vrai Rim, il est mort, mais grâce à toi dit-il glorieux, tu l'aimais ?

-Non.

C'était sorti naturellement, sans que j'ai à réfléchir plus longtemps, oui j'y étais attachée, oui je savais qu'il était une bonne personne, mais non, je ne l'aimais pas.

Pourquoi ? peut-être parce que c'était sous la contrainte, et que je ne l'avais pas choisi, peut-être que j'aurais pu l'aimer dans une autre situation, sans contrainte, sans conséquences.

-Du coup, tu veux faire quoi ?

Je fronçais des sourcils ne comprenant pas la question.

Il souffla une nouvelle fois.

Tu veux rester ici, avec ce gamin derrière-toi ou bien tu préfères venir avec moi et me servir en tant qu'épouse ?

Je levais la tête et regardais en arrière, le garçon était toujours là, les yeux brillants intensément, et de la bave s'échapper de ses lèvres.

-Avec toi dis-je en criant et en m'avançant à genoux vers lui, essayant tant bien que mal de cacher mon dégoût.


Il me tendit la main que j'attrapais et la seconde d'après j'étais allongée dans un lit, entièrement nue.

-Tu sais que t'es maline comme humaine ! tu as su quoi répondre et au bon moment, mes félicitations.







RIMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant