Je me suis réveillé à même le sol, autour de moi du sang encore frais s'écoulait de mon corps.
Si je devais être honnête, je dirais plutôt que c'était une mare de sang.
J'ai baissé la tête sur mon corps, il n'y avait pas un centimètre d'espace qui n'avait pas été utilisé par Fâl et sa morsure destructrice.
Hormis cette douleur, qui semblait s'intensifier de minutes en minutes, j'étais toujours en vie, et ça c'était une bonne nouvelle vu l'état dans lequel je me trouvais.
J'essayais de passer mes frêles doigts sur ma peau, je ne sentais rien, je ne sais pas si c'est parce que j'étais dans un état second.
Je ne sais pas l'expliquer, mais la douleur était si vive, que mon corps avait choisi de ne pas me faire ressentir la douleur, de simplement me laisser tel quel, sans douleur, pour me permettre de vivre, pour m'éviter de m'évanouir une nouvelle fois.
Tout ce que je sais, c'est que Fâl était debout face à moi, regardant ses mains, ne comprenant pas pourquoi il ne sentait rien.
Aucune puissance.
Aucune force n'avait su le gagner.
Je me suis relevé afin de m'appuyer sur le mur pour me mettre en position assise.
Malgré mes blessures, je savourais cette victoire.
Une victoire amère certes, mais tout de même, c'était une réussite pour moi.
Je n'aiderais pas ce monstre à gagner en puissance, du moins pas de suite, pas comme cela.
X est entré dans la pièce, suivi de plusieurs autres démons, comme s' ils avaient senti un danger imminent.
Avait-il reçu mon message ?
Ils ne communiquaient pas dans ma langue, mais uniquement avec des sons aigus et d'autres plus graves.
De ce que je pouvais comprendre, ils semblaient s'inquiéter de la santé de leur Roi.
Putain de démon.
Je n'y avais pas fait attention, mais Fâl semblait avoir gagné dix ans de vieillesse, ses longs cheveux bruns étaient à présent blancs comme la neige.
Il semblait même perdre ses cheveux, qui étaient devenus fins et cassants.
Ses traits étaient devenus plus effacés, sa peau semblait avoir perdu en élasticité, elle semblait pourrir de seconde en seconde, il n'avait plus aucune expression, seul restait ses yeux exorbités et sa bouche fine, marquée.
En quelques secondes il est passé du démon le plus dangereux à un simple vieillard.
J'ai vu la lueur dans les yeux de X lorsqu'il m'a vu, lorsqu'il a vu l'état dans lequel j'étais, j'ai vu le regard qu'il a lancé aux autres démons, et j'ai vu le règne de Fâl s'envoler en poussière.
Il avait entendu mon appel, ils avaient compris que leur Roi n'était pas celui qu'il prétendait être.
X avait donné le premier coup de sang, sa lueur jaune l'entourant tout entier, le corps de Fâl était allée s'exploser contre le mur opposé à nous.
Les autres démons ont fini le travail, ça a été vite, très vite, peut-être même trop vite à mon goût.
Il n'a pas crié, il n'a pas hurlé, il ne s'est pas rebellé, il a simplement compris.
Compris qu'il n'était rien sans lueur.
Qu'il n'était qu'un sous-démon.
Il n'y avait pas de sang contrairement à la mort de Baal, il n'y avait rien.
Seulement de la poussière qui flottait dans la pièce.
Je me suis vite couvert la bouche, je ne voulais pas aspirer ces cendres.
C'est comme ça qu'il est mort, ce chien, ce monstre.
Alors même que je sentais mes forces me quittaient, je me demandais :
Est-ce que c'est moi ? c'est moi qui l'avais fait vieillir ?
Était-ce mon pouvoir ?
Était-ce le fait que j'avais déjà auparavant eu, l'empuse qui m'avait conféré d'immenses pouvoirs ?
Je n'avais pas de réponse à ces questions, mais à présent, j'espérai pouvoir finir ma vie tranquillement, sans que quelqu'un décide à ma place, sans que ma vie soit mise en jeu à chaque seconde.
Et si je devais mourir en cet instant, je mourais paisiblement et avec aucun regret, si ce n'est, ne pas avoir réussi à tuer directement, et de mes propres mains Fâl.
Oh oui, j'espérais si fort que sa mort soit causée par moi.
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RIM
FantasíaRim est une combattante dans l'âme, elle l'a toujours été par la force des choses. Mais, lorsqu'elle apprend qu'elle et des centaines d'autres jeunes filles vont devoir se rendre dans le monde des démons, sa vie s'arrête. Une seule émotion, une seu...