14h53. NYU Psychology, États-Unis.
...Swan...
Mon corps brûle encore au souvenir du contact. J'apprécie la sensation que nos échanges nous procurent, la manière dont je me sens plus légère. Je sais que cela ne relève pas de l'amour, mais l'affection que ces moments m'apportent me permet de m'accrocher à quelque chose.
De me sentir aimé quelque part, par quelqu'un.
Jamais je n'aurais pensé me retrouver un jour dans un jeu charnel avec l'un de mes professeurs. Si quelqu'un m'avait dit cela, j'aurais éclaté de rire et je l'aurais traité de fou. Pourtant, c'est bel et bien arrivé et ce n'est pas encore fini.
Parfois, je me demande comment nous en sommes arrivés là. Adam n'était pas simplement un professeur pour moi, il était mon mentor, celui avec qui je partageais mes idées les plus audacieuses. Notre relation était d'une solidité à toute épreuve. Tout a débuté un jour banal, alors que nous échangions sur nos théories. Bien que je ne fusse pas son unique élève, j'étais l'une des rares à vraiment m'immerger dans son enseignement. Ce jour-là, nous nous sommes lancés dans un débat passionné sur l'amour et son influence sur l'être humain. Malgré tous nos efforts, nous n'avons jamais réussi à trouver un terrain d'entente. C'est alors qu'il m'a suggéré d'exprimer mes idées à travers un écrit, afin qu'il puisse mieux appréhender ma perspective.
" Ton écriture reflète mieux le fond de ta pensée." m'avait-il dit.
J'avais intégré sa classe il y a deux ans déjà et nos échanges réguliers lui avaient permis de mieux me connaître et de comprendre ma manière de penser. Parfois, je n'appréciais pas à quel point il pouvait me cerner, me donnant l'impression d'être totalement nue devant lui dans ces instants-là.
Finalement, on peut dire que je me suis vraiment mise à nu ?
Un léger rire m'échappa à cette idée, ce qui attira l'attention de quelques camarades se demandant ce qui pouvait bien me divertir dans ce cours apparemment monotone. En effet, je me suis retrouvée véritablement exposée devant lui, bien que ce ne fût pas mon intention.
Tout a commencé tellement rapidement, je n'ai rien vu venir.
À la fin d'une séance, tandis que les autres étudiants prenaient congé, j'ai choisi d'attendre pour remettre mon texte à Adam. Il m'a alors proposé de passer dans son bureau pour le lire et en discuter, une invitation à laquelle j'ai immédiatement acquiescé. Une sensation de malaise m'avait envahi lorsque je lui ai remis le texte. J'avais consigné sur le papier ma conception de l'amour, laissant mes pensées s'exprimer sans entrave. J'avais essayé de me rassurer en considérant cela comme un simple exercice personnel.
Alors qu'il parcourait mon texte, je l'observais attentivement, cherchant à déchiffrer ses réactions à chaque phrase, priant pour ne pas le décevoir. Pourtant, je me rappelais que ce texte n'était pas une évaluation. Néanmoins, il était devenu une figure de confiance pour moi, et j'éprouvais une crainte que mes mots changent sa perception de moi et de mes compétences.
Je me rappelle l'avoir vu poser mon texte sur son bureau avant de me fixer intensément. Il m'a fait part de ses réflexions et des associations qu'il établissait en rapport avec mes mots, en explorant à la fois nos points de divergence et de convergence. Notre échange s'est prolongé jusqu'à tard dans la soirée, l'université semblant presque déserte à ce stade. Nous avions un penchant pour les débats et le sujet de l'amour offrait une infinité de possibilités. Tout a commencé lorsque nous avons abordé la question de la place des relations physiques dans l'amour. Bien que nos idées étaient en harmonie, nos analyses divergeaient en fonction de nos expériences personnelles.

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NightHawk T1&T2
Romantizm« J'aime la façon dont tu prononces mon nom, mais c'est vulgaire venant d'une bouche aussi pure. » « Ne me sous-estime pas. » « Oh, je n'oserais pas, princesse. » « Je suis un ange, pas une princesse. » Elle s'était juré de mettre un terme à son pas...