Je t'aurais

Chapitre 7

Recule, me disais mon instinct. Avance, me disais ma curiosité. La curiosité a gagné.

J'ai avancé et lui fis un sourire chaleureux.

-Tu veux voir ma chambre ? Demandais-je.

Il leva les yeux et me fixa intensément. J'en fus bouleversée. Son regard était puissant et profond, comme s'ils abritaient des milliers de secrets. Ils avaient le bleu de la mer, mais aussi le bleu mystérieux de la nuit.

-Bien sur.

Je me retournais, encore sous le choc de son regard, et marchais tandis qu'il me suivais. J'ouvrais la porte et il entra a son tour.

-C'est mignon, dit-il.

Je ne répondit pas et m'asseyais sur mon lit. J'étais épuisée. Je sentis soudain un poids sur mes jambes, et me relevais brusquement.

-Il y a un problème ? Me demanda-t-il.

Gênée par ma réaction et la manière dont il me fixais, j'évitais son regard en répondant que tout allais bien. Je n'avais pas envie de me ridiculiser devant quelqu'un que je connaissais a peine. Pour ne pas paraître louche, je me rallongeais sur mon lit et Victor fit de même. Je fermais les yeux, essayant au maximum de paraître décontractée, pour ne pas être plus ridicule que je ne l'étais.

Avant que je ne puisse rouvrir les yeux, je sentis des lèvres se plaquer contre les miennes. Surprise, je le repoussais doucement. 

-Je... Je suis en couple avec Alexis, murmurais-je. 

Il se leva précipitamment et sortis de ma chambre, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Je restais immobile, choquée par la tournure des événements. Jamais je n'aurais pensé qu'en invitant Victor dans ma chambre, celui-ci prenne l'initiative de m'embrasser. Je voulais juste être sympathique et je voulais seulement que tout ce passe bien. Je sentais la culpabilité m'envahir. Aurais-je du être plus sèche ou plus douce ? L'avais-je vexé ? 

Je fus surprise de déja entendre la voix de son père dans le couloir. 

-Et bien... A bientôt ! Je ferais de mon mieux, mais rien n'es encore sur, il y a beacoup d'obstacles a franchir... De toute manière la prochaine fois, je vous inviterais chez moi. 

-Bien sur, répondit la voix de mon père. Si tu as besoin d'aide n'hésites pas ! 

Je sortis de la chambre d'un pas hésitant, et vis mon père serrer son ami dans ses bras. 

-Au revoir Clémence ! 

Je les saluais et mes yeux se posèrent sur Victor, qui me regardais avec un sourire malicieux aux lèvres.