Chapitre 15

540 32 0
                                    

Le week-end s'annonçais étrange et lugubre.

Je me réveillais avec l'envie de rester au lit toute la journée et me morfondre. Je respirais bruyamment et allais dans la salle de bain. Je poussais la porte et regardais devant moi. Je vit des traces rouges dans le lavabo. Sans réfléchir, j'hurlais et courais vers la chambre de mes parents.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda ma mère d'une voix fatiguée.

-Des... traces.. des traces rouges dans la salle de bain !

Ma mère se leva et je lui montrais ce que j'avais vu.

-Mince, je t'ai pas dit, hier j'ai entendus du bruit dans le jardin et je suis sortie. J'ai été attaquée par une sorte d'animal. Je sais pas ce que c'était. Je pense c'était une sorte de chat, enfin bon j'ai pas nettoyée le lavabo excuses-moi.

Je soufflais et passais ma main dans mes cheveux, soulagée.

-Putain de chat !

Ma mère retourna se coucher et je me douchais a toute vitesse, puis mangeais un rapide petit-déjeuner et sortais. J'en avais assez d'avoir peur. Je voulais reprendre la vie normale que j'avais auparavant. Les habitants du coin sortaient peu depuis les derniers événements mais je n'avais pas envie de m'enfermer chez moi par peur. Je décidais d'aller voir Stella et Emma afin de vérifier qu'elles allaient bien. Elles aussi s'étaient absentées mais Clarisse ne se faisait pas de soucis car elle s'était disputé avec Emma il y a peu.
Je marchais tranquillement sur la route, au bord de la forêt. Il n'y avais personne et j'entendais les oiseaux chanter. Je fredonnais une chanson en marchant énergiquement.

Je me rendit compte que les oiseaux avaient arrêté de chanter. Je m'arrêtais, le souffle court. Mon cœur se mit a battre a cent a l'heure, comme si un malheur allais survenir. J'avais un très mauvais pressentiment.

Je sentis un souffle chaud dans ma nuque. Je serrais mes mains contre ma robe sombre, ne sachant pas quoi faire. Sans réfléchir, je me retournais.

"Fais face a ton destin, Clémence"

Je me retrouvais face a une fille sale, pleine de boue mêlée de sang. Elle avais les cheveux emmêlés et les yeux rouges, comme si elle avais passé des heures a pleurer.
Je reculais et elle m'observa sans bouger. Et soudain, je la reconnus.

-Marjorie ! Dis-je le souffle court.

Elle me regarda et grogna. Ce son n'étais pas humain. Je repensais a ce qu'avais dit Nina a la télévision lorsqu'elle avais vu David. "On aurais dit une bête".
Je frissonnais et mes jambes se mirent a trembler sous l'horreur du spectacle qui se tenais devant moi. J'étais incapable de bouger. Je ressentais la peur qu'avais ressentis Nina en voyant David. Je comprenais, maintenant.

Je me rendit compte que j'avais été stupide de sortir, mais je devais subir les conséquences de mes actions. J'avais voulus faire la courageuse, la maline qui n'a peur de rien et qui marche seule près de la forêt alors que des gens disparaissent...

J'avais tout gagné.

Marjorie pencha la tête sur le côtés et montra ses dents sales pleines de terres et de sang.

-Marjorie, c'et moi... Clémence... tu me reconnais ?

Elle s'approcha de moi, et marcha d'un pas de plus en plus rapide. Je reculais et me mit a courir, horrifiée. Elle laissais des traces de sang sur la route, mais elle ne s'en souciais même pas.

-Ecoute, Marjorie... C'est moi !

Mais elle ne semblais pas prêter attention a mes paroles. Elle ne faisais que marcher rapidement vers moi. Je regardais an arrière et la vit qui se rapprochais. Mais je ne vit pas le trou sur la route et trébuchais. Je m'étalais par terre et j'entendis les pas de Marjorie se rapprocher de moi.

-Putain c'est finis.

Je t'auraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant