Chapitre 27

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J'ouvrais la porte et jetais mon sac dans l'entrée. Le fait d'être rentrée chez moi me redonnais la force que j'avais perdu un peu plus tôt, lorsque je me trouvais au milieu du carnage dans mon lycée. J'avais presque perdu l'esprit quand Emma et Stella s'étaient arrachées le cœur par amour, mais le fait d'avoir marché jusque chez moi m'avais aidé a remettre mes idées en place. Je ne pouvais plus laisser la peur et le chagrin me briser de cette manière, c'était trop dangereux. J'avais perdu trop de gens qui m'étaient cher et je ne pouvais pas laisser la vie m'enlever les dernières personnes que j'aimais. 

-Clémence ? 

Ma mère arriva en courant, les cheveux en bataille. elle semblais visiblement être prise de panique. Je devinais qu'elle avais entendu ce qui venais de ce passer au lycée ces dernières heures. Elle me serra contre elle et déposa un baiser sur mes cheveux. 

-Oh, on était morts d'inquiétude, on vient a peine d'apprendre la nouvelle il y a deux minutes. On s'apprêtais a venir te chercher. 

J'entrais avec elle dans le salon et vit mon père, crispé devant la télévision. 

-Ça y est, c'est lé début de la fin, dit-il d'un air abattu. 

-De quoi tu parles ? Demandais-je en m'asseyant près de lui. 

-Regarde, Clémence. La ville est envahie de ces monstres. Je ne sais pas d'ou ils viennent, mais ils sont nombreux. 

-Mais papa, tu comprends pas ? Ce sont les habitants de notre ville ! Ce sont eux les monstres. 

-Mais ma chérie, comment peux-tu... Commença ma mère. 

-Mais écoute, maman ! La première personne a avoir été repérée c'était Marjorie, une élève de mon lycée. Ensuite, nous avons eu d'autres cas et la ville a été contaminée peu a peu. 

-Tu voudrais dire que c'est comme... une sorte de maladie ? C'est transmissible ? 

-Oui, exactement. Et j'en ai la preuve, Maxime a été contaminé. 

Mon père me prit dans ses bras. Je le serrai contre moi en me rappelant l'état dans lequel il était lorsqu'il avais fait irruption dans ma salle de cour. Il était devenu un monstre. 

La sirène de la ville se mit en marche et nous alerta. J'échangeais des regards avec mes parents, ne sachant pas trop quoi faire. Les reporters a la télévision nous recommandaient de nous enfermer et de n'ouvrir la porte a aucun prétexte. 

-Clémence, va fermer toutes les fenêtres et les volets de ta chambre et de la salle de bain, d'accord ? 

Je hochais la tête et montais les escaliers. Je poussais la porte de ma chambre et ouvrais les fenêtres, afin de fermer les volets. J'observais pendant quelques secondes le paysage, et tout me semblais calme, comme a son habitude. J'entendis un cri, au loin. Puis d'autres cris, et des grognements bestiaux. Je tressaillais. 

J'allais refermer les volets lorsque j'aperçu une silhouette qui se rapprochais, et qui venais par les champs de blé. Je plissais les yeux et attendit quelques secondes. C'était un homme, il titubais dans le champ d'un air perdu. Je vit un de ses bras tomber et il se pencha pour le ramasser. 

-Papaaaaa ! Hurlais-je. Papa, ils sont la ! Ils sont la, les monstres et ils viennent vers nous ! 

Mon père débarqua, l'observa puis ferma les volets. 

-N'ouvre rien, surtout d'accord ? 

J'hochais la tête et restais seule un moment. Qu'allions-nous devenir ? J'observais ma chambre et remarquais un post-it accroché sur mon placard. 

"Je suis la seule personne qui peut te sauver, maintenant"

Je prit peur et redescendais dans le salon, je ne voulais pas rester seule. Nous avions la télévision allumée, et tout le monde écoutais, stressé. Ma mère faisait du thé pour détendre l'atmosphère tandis que mon père et moi étions collés devant la télévision.
Il y eu un bruit qui venait de l'autre côtés de la maison et tout le monde sursauta. 

-C'était quoi, ça ? Demanda ma mère. 

Avant que quelqu'un ne puisse lui répondre, il y eu plusieurs grognements et cela nous servit de réponse. 

-Oh, merde, soufflais-je. 

Mon père me serra la main puis se leva doucement. Tout le monde resta immobile. 

-Clémence, prends quelques affaires de ta chambre dans un sac, chuchota-t-il. 

Ma mère moi montâmes sur la pointe des pieds, tandis que d'autres grognements se faisaient entendre. Elle avait l'air aussi paniquée que moi. 
Je poussais la porte de ma chambre, attrapais un sac noir et y fourrais quelques babioles qui pourraient servir, dont mon portable. 

Je refermais la porte et restais dans le couloir, attendant ma mère. Il y eu un drôle de son venant de la salle de bain mais je n'osais pas aller vérifier ce que c'était. J'entendis la voix de mon père en bas, il était au téléphone. 

-Ma..Maman ? 

Ma mère ouvrit brusquement la porte de la chambre en hurlant. Je sursautais et vit qu'un des monstres était entré dans la chambre de mes parents, il venait de briser les volets et les fenêtres. Ma mère ferma la porte et me poussa afin que je descende. Je courais jusqu'en bas et vit qu'un des monstres était entré dans la salle de bain. Il ouvrit la porte et grogna en m'observant. J'hurlais et mon père nous cria que nous devions sortir de la maison. Je m'exécutais et ma mère aussi. Mon père ne prit pas la peine de fermer la porte d'entrée et nous hurla de continuer a courir. 

-Court, Clémence ! Hurla ma mère. 

Je courais en regardant droit devant moi pendant une dizaine de secondes puis regardais derrière moi. Mon père démarrais la voiture et lorsque ma mère entra, un des monstres se jeta sur elle et lui mordit la jambe. Elle hurla et mon père vint a sa rescousse. Il frappa le monstre et remonta dans la voiture en fonçant. 

-Continues a courir Clémence ! 

J'observais autour de moi et vit ma voisine, Amélie qui me regardais. Elle se tenais en robe blanche dans son jardin. J'allais lui dire de nous rejoindre lorsque je vit que ses jambes étaient tachées de sang et qu'elle m'observait d'un air absent. Elle me fit un coucou avec un drôle de sourire et je vit sa langue qui passa sur son visage, elle se lécha les yeux. 

Je me mit a courir et mon père me rattrapa puis me fit signe de monter. Je montais, m'attachais et observais Amélie qui continuais a me faire coucou et a me sourire alors que je n'étais plus la. 


Je t'auraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant