Je t'aurais

Chapitre 17

-Pardon ?

J'écarquillais les yeux, ne sachant pas quoi répondre.

-Mais je suis en couple avec Alex !

Il me fixa droit dans les yeux et je perdit mes moyens. Je tournais la tête, mal a l'aise. Il s'écarta de moi et je me levais.

-Viens avec moi en bas, on va manger un peu.

-Mais...

Il posa son doigt sur ses lèvres et murmura un chut. Je me tut encore une fois. Alors que je le laissais me prendre ma main et m'entraîner dans sa cuisine, je m'interrogeais sur le pouvoir qu'avais Victor de me faire taire. C'est vrai après tout, il avais cette puissance, cette force dans sa personnalité qui en imposait. Au lyçée tout le monde se retournais sur on passage, et il ne jetais un regard a presque personne. Il étais du genre mystérieux beau gosse réservé.

-Tient, mademoiselle.

Il me posa une assiette devant moi, avec des corn flakes, un pain au chocolat, un croissant, un oeuf et un peu de fromage.

-Bon appétit ! Dit-il en attrapant une deuxième assiette avec le même contenu.

Nous mangeâmes longtemps, sans rien dire en nous regardant parfois dans les yeux. Victor avais un regard très profonds, le genre de regard qui nous fais oublier notre identité. Après cet immense petit déjeuner, Victor m'emmena a nouveau dans sa chambre. Il s'allongea sur son lit, et je regardais les meubles du style victorien.

-Votre manoir est vraiment magnifique, et les meubles sont parfait pour cet endroit ! Dis-je les yeux rêveurs.

Il me regarda en souriant, puis me fit signe de m'assoir a côtés de lui.

-Clémence, je t'ai couvert et j'ai mentis a tes parents tout a l'heure, mais ne recommence plus d'accord ?

-Mais je voulais voir mes amies ! Stella et Emma ne sont pas venues en cour et je voulais savoir si elles allaient bien ou non...

-Alors si tu tient tant a les voir, pourquoi n'as-tu pas demandé a un proche de t'accompagner ?

-Mes parents dormaient et je ne voulais pas les déranger pour leurs demander de me déposer, ils ont autre chose a faire... Clarisse ne les aime pas, Maxime ne donne pas signe de vie, les autres s'en fichent aussi et je n'ai pas osé demandé a Alexis.

-Pourquoi ?

-Je... Je sais pas. Ces derniers temps il était plutôt occupé, il ne m'a pas trop accordé de temps et j'ai préféré y aller seule.

Il se releva, et releva mon menton avec ses doigts fins.

-La prochaine fois, demande moi d'accord ? Je ne pourrais pas toujours savoir si tu vas bien ou non...

Je fronçais les sourcils.

-C'est vrai ça, comment tu as su que j'étais en danger ?

-C'est une longue histoire, dit-il sèchement.

-Tu me suit ? Demandais-je.

Il explosa de rire.

-Peut-être bien !

Je tirais la langue de manière puérile et il ria de plus belle.

-Et arrête de te moquer de moi !

Je le tapais affectueusement et il enroula ses bras autour de moi d'un geste tendre. Je sentis une bouffée de chaleur m'envahir et je le repoussais doucement.

-Tu me repousses alors que je t'ai sauvé la vie ?

Je soupirais et levais les yeux au plafond. Je sentis ses mains s'enrouler autour de ma taille et sa dernière phrase me fit rappeler que je lui étais redevable.

-Je t'en prie, Victor je suis en couple avec Alexis.

-Je t'ai juste demandé un baiser, c'est pas la mort Clémence ! Tu me le dois en plus !

-Mais...

-Je ne t'ai pas demandé de coucher avec moi ! Juste de m'embrasser !

Je baissais les yeux. Je savais qu'au fond il allais gagner, je le sentais et je m'en voulais pour cela.

-Clémence...

Il avais prononcé mon prénom d'une voix douce et sensuelle, tout en approchant mon menton de son visage. Il posa ses lèvres sur les miennes tendrement.