Chapitre 20

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Ma mère me déposa devant mon lycée en me jetant un regard plein de compassion. Elle savais ce qui m'attendais : des pleurs, le manque, le vide, et les commémorations des élèves de notre établissement et tout cela ne ferais qu'emplifier notre peine.

Je soufflais et marchais d'un pas décidé. En marchant dans les couloirs, je cherchais ma salle de cour au lieu d'attendre mes amis dans la cour, comme j'avais l'habitude de le faire. Mais je savais que je ne supporterais pas de les voir et d'affronter leur regard triste. Je décidais de m'éloigner temporairement afin de mieux tenir le coup. J'entrais dans la salle de classe vide et m'asseyais vers le fond, près de la fenêtre.

Je laissais mes pensées m'emporter tandis que je fixais le paysage par le fenêtre et que les autres élèves entraient a leur tour.

Le professeur arriva et je m'éfforçais de rester concentrée mais c'était impossible. Personne ne m'adressa la parole mais sentais de nobmreux regard fixés sur moi, ils observaient tous mes réactions. J'étais la bête de foire, comme devais l'être les autres du groupe. Je griffonais quelques notes du cour, toujours dans mes pensées moroses. Le professeur ne fit aucune remarque sur mon manque d'attention. La cloche sonna et je sortais du cour a toute vitesse et retrouvais Clarisse dans la cour. Elle me regarda mais ne dit aucun mot. Elle avas les yeux aussi rouges que moi.

-Les autres ont tous séché, me dit-elle.

Au fond je ne leurs en voulais pas, je les comprenais et je savais qu'au fond j'aurais dû faire pareil. J'en avais assez des regards curieux ou remplis de pitité des autres.

-On a plus cour, murmura Clarisse. Le professeur de d'art est absent.

J'hochais la tête.

-Je vais rentrer chez moi, j'en peux plus, dit Clarisse en se passant la main dans les cheveux.

Nous marchions d'un pas rapide vers la sortie, et je la saluais.

-Prends soin de toi.

-Toi aussi et repose toi bien.

Je restais quelques instants sur le trottoir sans savoir ou aller. La maison serais vide a cette heure la, et je n'avais aucune envie de me retrouver seule. Je savais que si Maxime avais été encore vivant a ce moment la, nous serions tous ensemble en train de chahuter dans la campagne vide. Mais ce temps-la semblais être terminé, les événements récents avaient instauré la peur et nos sorties de groupe s'étaient faites plus rare. On aurais dû profiter, je le savais maintenant.

Je fit quelques pas devant moi, et repensais a Maxime. Je savais ce qu'il me restait a faire maintenant, mais pour cela je devais rassembler mon courage. Je soufflais et commençais a marcher. C'était le moment de passer a l'attaque. Je devais savoir, je devais comprendre ce qui avais mené Maxime a la mort, et pour cela je devais aller voir ses parents.

***

Après avoir marché un long moment, j'arrivais devant la maison de Maxime. Je l'observais quelques temps, sans bouger. Les souvenirs affluaient dans ma tête et je les laissais m'envahir un moment. Je remarquais qu'un grand nombre de corbeaux volaient en cercle autour de la maison. J'observais en silence et lorsque je me sentis prête, je sonnais.

La porte s'ouvrit. Sa mère me vit, sourit et me fit entrer.

-Bonjour Clémence.

-Bonjour.

Je fit quelques pas hésitants derrière elle, ne sachant pas quoi dire pour briser ce silence lourd.

-Toutes mes condoléances...

-Merci.

Elle se tut, et le silence revint a nouveau.

-Je savais que tu viendrais, dit-elle finalement.

-Vraiment ?

-Oui, j'avais ce pressentiment. Je te connais bien après tout ce temps, et je sais que tu aimes savoir et comprendre. Tu aimes que les choses soient claires.

J'hochais la tête.

-Assis-toi, dit-elle.

Je m'exécutais et elle fit de même. Elle soupira, fixa un coin de la pièce et commença a parler.

-Je suis entrée pour voir si Maxime allais bien, car il ne c'était pas réveillé. J'ai d'abord cru que vous n'aviez pas cour, mais au bout de plusieurs heures il n'y avais toujours aucun bruit. Alors j'ai commençé a m'inquiéter et je suis entrée dans sa chambre. Je l'ai trouvé pendu.

Une boule se forma dans ma gorge.

-Je ne comprends pas ce qui lui est arrivé. Mon fils n'étais pas dépressif mais ça personne ne veut le croire. La police a conclu a un suicide afin de ne pas faire de lien avec ce qui ce passe en ce moment, pour ne pas inquiéter les gens. Mais je sais qu'ils ont tord. Maxime ne c'est pas suicidé !

J'hochais la tête.

-Je pense pareil, répondis-je.

-Je sais ma petite, mais qu'est-ce qu'on peut faire ?

-Chercher a trouver la vérité.

Elle me regarda en silence.

-Veux-tu regarder sa chambre ? Me demanda-t-elle.

J'hochais la tête.

-Tu connais le chemin, dit-elle. 


Je t'auraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant