Clémence avais de la chance; elle avais tout ce qu'elle désirais : une vie calme, un copain, des amies...
Mais tous ces rêves furent chamboulés lorsqu'elle reçu sa première lettre.
Cher lecteur, j'espère que vous n'avez pas peur...
Mes deux dernières amies, Stella et Emma, me répétaient que je devais courir. Mais mon corps ne semblait plus vouloir m'obéir et je n'arrivais plus a penser correctement. Je revoyais l'image de Luc mourir devant moi, alors que quelques secondes plus tôt il avais l'air plein d'espoir. Je serrais les poings et suivait mes amies, toujours aussi absente mentalement. Sans que je m'en rende compte, les larmes coulèrent le long de mon visage mais malgré cela je continuais a avancer, tel une machine.
-Hey, ça va aller, me dit Stella en me serrant contre elle.
Les cris du lycée étaient maintenant loin derrière nous et elle me dit de m'asseoir un peu, afin de reprendre mes esprits. Je pleurais en silence, le regard fixé sur mes petites chaussures noires tachées de sang. Stella me caressa les cheveux mais je n'y faisait même pas attention. Pendant ce temps-la, Emma serrai toujours son bras qui saignais mais elle ne se plaignait plus, comme si elle ne sentais plus la douleur. Elle jouais avec son pied a shooter des cailloux, d'un air absent. Toutes les trois étions chacune dans notre monde.
Mais la réalité allais bientôt m'infliger un nouveau coup de couteau.
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Je soupirais, plaquais mes genoux contre ma poitrine et entourais mes jambes de mes bras. Stella observa sa sœur qui arrêta de jouer avec les cailloux et vint vers elle. Elle s'accroupit en face de sa sœur jumelle et la regarda fixement dans les yeux. Leur visage était proche, étrangement proche. Emma entrouvrit ses lèvres et continua de dévorer Stella du regard, qui n'osait pas bouger, elle semblait étonnée.
-Stella... Dit lentement sa sœur d'un air rêveur.
Elle avait un petit sourire aux lèvres tandis qu'elle plaça sa main dans le cou de sa jumelle en se rapprochant encore. Leurs lèvres n'étaient qu'a quelques centimètres et Emma semblait mourir d'envie de l'embrasser.
-Emma... Tu fais quoi, la ?
Sa soeur sourit encore plus.
-Oh, chérie fais pas comme si c'était la première fois...
Stella parut gênée et me regarda afin d'observer ma réaction. Emma semblais complètement dévorée par le désir qu'elle éprouvais pour sa soeur, si bien qu'elle ne faisait même plus attention a ma présence et qu'elle embrassa sa soeur sous mes yeux. Stella se laissa faire, puis rompit leurs baisers quelques minutes plus tard. Elle la repoussa gentiment, abasourdie par le comportement de sa soeur.
-Mais on avait dit que jamais personne ne découvrirait notre secret...
-Stella, je vais mourir, il y a une sorte de poison qui me ronge de l'intérieur. Alors peu importe si les aures découvrent que nous étions deux jumelles dévorées par l'inceste, j'en ai plus rien a faire.
Emma se laissa tomber sur la route et gémis de douleur.
-Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu vas pas mourir ! C'est juste une blessure au bras, tu vas t'en sortir ! Sa voix se brisait par la panique et les sanglots.
-Si je le sait, je le sent. C'est la fin pour moi.
Emma s'allongea et Stella la prit dans ses bras. Elle pleurais et j'étais tellement en état de choc que je restais la, impassible a regarder la scène sans même pouvoir cligner des yeux. C'était comme si j'étais témoin sans pour autant être véritablement consciente de ce que je voyais. J'habitais mon corps mais je ne le contrôlais plus tellement. Ainsi, j'étais la, assise sur le goudron, sans avoir la force de me relever, de crier, de pleurer ou de tenter de sauver Emma.
-Je t'en prie, ne m'abandonne pas... Reste avec moi...
-Je ne partirais pas seule. Nous sommes nées ensembles et nous mourront ensemble, Dit Emma en levant sa main ensanglantée pour caresser le visage de sa sœur en pleurs.
Emma se releva péniblement, et plongea brutalement sa main dans la poitrine de sa sœur.
-Donnes-moi... Donnes-moi ton cœur.
Stella haletais de douleur et ses dernières larmes tombèrent sur ses joues, tandis qu'Emma sortait son cœur de sa poitrine elle-aussi.
-Tient, voila mon cœur, haleta-t-elle en un dernier souffle.
La peur me réveilla brutalement. J'avais observé les deux sœurs se tuer sans cligner des cils, sans bouger. Cela faisais maintenant un petit moment qu'elles avaient quitté ce monde et je me relevais pour rentrer chez moi, comme après un jour de lycée normal.
