Chapitre 31

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Le lendemain je me réveillais de mauvaise humeur. J'avais mit un temps fou a me préparer et sortais de ma chambre avec un regard de tueuse. Je prenais mon petit déjeuner seule dans la salle a manger vide. Je n'entendais rien a part le bruit de mes couverts en argent contre mon assiette. 

Après avoir mangé, je montais voir ma mère dans sa chambre. Je trouvais mon père a son chevet et Marco qui fouillais dans des livres. Il avait posé de nombreux ouvrages susceptibles de nous aider et je devinais qu'il cherchais un remède pour guérir ma mère. Je m'approchais d'elle et vit son regard vide, sa peau blanche comme un linge et ses bras qui tremblaient. Je reculais, prise de peur. Mon père m'expliqua que son état s'était aggravé dans la nuit et que tout le monde s'activais pour aider ma mère avant qu'elle ne perde la vie. J'avalais difficilement a cette nouvelle, et prit un peu de distance. A force d'apprendre des nouvelles nouvelles, je m'y étais fait et mon cœur supportais tout cela de plus en plus facilement. J'avais l'impression d'avoir de moins en moins de sentiments. Moi qui avant était si sensible, j'étais maintenant capable de voir des gens mourir sous mes yeux sans ciller. 

J'allais près de Marco et m'asseyais, commençant a chercher dans un livre un remède pour aider ma mère. Je lisais d'un air morne, sans trop comprendre les termes étrange qu'il y avait dans le livre. Je refermais et en prenait un autre, puis un autre, puis un autre... 
Victor finit par entrer. 

-Je peux vous aider ? 

Son père lui expliqua la situation. Victor hocha la tête puis prit enfin la parole. 

-J'ai une idée ou l'on peut trouver des remèdes. Je vais y aller. Clémence, veux-tu m'accompagner ? 

Je répondit oui, me levais et jetais le livre ennuyant que je lisais. Je le suivait sans regarder derrière moi. 

-J'ai d'autres livres de médecine que j'avais trouvé ici quand nous sommes arrivés. Il semblerais que notre ville ai connu des situations de ce genre par le passé et que les anciens propriétaires de ce vieux manoir avait déjà une idée de comment s'occuper de cela. 

Je le suivais toujours et il m'amena dans une petite pièce sombre ou se trouvais des vieux livres. Il en sortit quelques uns tandis que je regardais les vitrines d'un air rêveur. Victor continua a chercher et a lire pendant un long moment tandis que je laissais mes pensées m'emporter, quittant la réalité. 

-Clémence ? 

-Oui ? Dis-je en me retournant, sortant de mes rêves. 

-Je n'ai rien trouvé. Je suis désolé. 

J'hochais la tête, déçue. Il me regarda avec un air dépité, ne sachant pas quoi dire d'autre. Je le vit enfouir ses mains dans ses poches et sortir de la bibliothèque, me laissant seule. Je tripotais nerveusement ma robe, me demandant ce que j'allais devenir si je perdais ma mère. 

Je m'assit dans un fauteuil, l'air absent. Ma mère devenais un monstre, et des sentiments contradictoires prenaient place dans ma poitrine. J'étais partagée entre colère, tristesse, désespoir, et vide. Plus l'état de ma mère empirais, plus mon cœur se vidais, comme si j'allais moi aussi arrêter d'être humaine et ne devenir plus qu'une coquille vide. 
Je tournais la tête et observais mon reflet sur la fenêtre. Je ne me reconnaissais même plus, mon regard était vide de tout émotion, telle une morte. Je me faisait penser a une morte qui continuais de bouger, de faire semblant de vivre. Je tentais de me convaincre que j'étais toujours vivante et me relevais, essayant de penser a autre chose. 

J'allais vers les étagères remplies de livres, et commençais a chercher quelques chose qui pourrait me plaire et me donner l'occasion de penser a autre chose qu'a la vie misérable que je menais. Je laissais mes doigts contre les couvertures des livres sans vraiment savoir lequel prendre. Aucun ne me plaisait vraiment. Je finis par prendre au hasard un livre avec une couverture pas trop usée, sans trop d'enthousiasme. 

J'allais sortir quand je vis qu'il y avais d'autres livres un peu plus loin. Je m'en approchais, voulant voir s'il n'y avais pas quelque chose de mieux. J'aperçu sur le côtés des livres et des papiers entassés, et aperçu des photos du manoir. Je regardais, curieuse. 
Je vit une représentation du manoir datant d'au moins un siècle, ou l'on pouvais voir les jardins a l'époque. J'observais les peintures, avec une étrange impression de déjà vu. 

Je t'auraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant