Chapitre 28

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-On va ou maintenant ? Demanda ma mère anxieuse. 

-Chez Marco. Je l'ai appelé il y a quelques minutes et il es prêt a nous accueillir le temps qu'il faudra jusque tout redevienne normal. 

-On va chez Victor ? Demandais-je.

-Oui, dit mon père. 

Il accéléra tandis que nous passions devant un groupe de monstre qui pillais une petite boutique perdue aux bords des bois. Je vit des cadavres au bord de la route et détournais les yeux. La vue des morts et du sang me devenait moins pénible avec le temps et les circonstances. Il y a a peine un mois, j'aurais hurlé en voyant cela et maintenant cela m'étais presque familier. Je n'aimais pas forcément voir ce spectacle mais je le supportais, je n'avais pas le choix. 

Je posais ma tête contre la fenêtre et attendais d'arriver. 

J'observais la paysage désolé qu'offrais ma ville. Tout me faisait penser a un champ de ruine désolé, comme les photos qu'on a des traces de la seconde guerre mondiale. Je triturais nerveusement mes doigts, me demandant si notre petite ville de campagne survivrait a cet épisode sanglant.
Notre voiture ralentit et mon père arriva devant le manoir de Marco. Je me redressais et détachais ma ceinture, pensive. Marco arriva vers nous et nous demanda de nos nouvelles. Ma mère lui expliqua qu'elle était blessé et il la conduisit directement a l'intérieur. Mon père prit nos sac et je l'accompagnais a l'intérieur. 

C'était maintenant la deuxième fois que j'entrais dans la demeure de Victor, sauf que cette fois je ne savais pas quand j'en sortirais. J'observais le hall d'entrée et vit qu'il avait été encore plus décoré que la dernière fois que j'étais venue. 
Mon père suivit ma mère et Marco et je me retrouvais bientôt seule, dans le silence. Je regardais une vitrine remplie d'objets lorsque une voix m'interpella. 

-Bienvenue ici a nouveau, Clémence. 

Je me retournais et vit Victor, qui m'observais d'en haut. Il descendis, puis s'approcha de moi avec un sourire aux lèvres, les mains dans les poches.Je m'avançais lentement vers lui et il posa un baiser sur ma joue. 

-Tu vas bien ? Demanda-t-il en me caressant la joue. 

Je hochais la tête et soupirais. 

-Tout va bien, maintenant, dit-il d'un ton rassurant. 

-Imagine s'ils venaient ici ? Demandais-je d'une voix anxieuse. 

-Ça ne risque pas ! Dit-il en riant. 

-Pourquoi ? 

-On es protégés, ici. Et mon père a payé des gens pour notre sécurité. Bon, vient je vais te montrer la ou tu vas dormir ! 

Il m'entraîna dans les grands couloirs de sa demeure et finis par me désigner une petite chambre coquette. Les murs était remplis de papier peins décoré et les meubles étaient beaux et bien entretenus. 

-Woa... Merci, c'est beau ici ! 

Il lâcha un petit rire et m'observa faire le tour de la chambre. Il m'expliqua quelques détails concernant les meubles et les habitudes de la maison, puis se retira. J'en profitais pour me jeter sur le lit a baldaquin et caressais les oreillers qui avaient étés fait a la main. Tout ce que je voyais autour de moi était vieux comme si le mobilier entier avait attendu de nouveaux propriétaires. Tout avait été conservé. 


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Cela faisait un moment que j'étais allongée sur le lit et que j'observais ma chambre. Pourtant, j'avais toujours l'impression de vivre une sorte de rêve, ou de jouer dans un film d'époque. 
Avec mes doigts, je caressais les draps et me demandait combien de personnes avaient travaillé pour réaliser l'étoffe sur laquelle j'étais couchée. 

Je finis par me lever, me décidant a ranger mes quelques affaires dans la vieille armoire. J'avais a peine quelques vêtements et les prenais en me dirigeant vers le meuble. J'ouvrit la grande porte de l'armoire et posais mes affaires. J'allais refermer la porte quand mon regard se posa sur les affaires qui se trouvaient tout en bas, cachée. 
J'hésitais a fouiller mais finit par céder a la curiosité et je me baissais. 
Il y avais un vieux sac d'époque tout pleins de poussière. Je remit le sac au fond de l'armoire et vit qu'il y avais quelques petits tableaux qui avaient également été rangés. Je les prit et me figeais. 

Sur le portrait, je vit une jeune femme qui posait, dans une robe de couleur bleu foncé, ses cheveux blonds étaient arrangés en chignon parfaitement coiffés. Cette femme me ressemblais comme deux gouttes d'eau. 


Je t'auraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant