Chapitre 23

444 27 0
                                    

Ma mère entra dans ma chambre. 

-Maman ! Maman, je t'en supplie sort moi d'ici ! 

-Clémence ? Mais tu viens a peine de te réveiller...

-Je sais mais je doit absolument partir d'ici, on est pas en sécurité dans cet hôpital ! 

-Qu'est-ce que tu racontes ? Clémence, tu n'est pas dans ton état normal. 

-Si je vais bien, je te promet. 

Ma mère me regarda d'un air perplexe, ne sachant pas quoi faire. Elle était partagée entre l'envie d'appeler une infirmière pour me calmer et l'envie de m'aider et me sortir d'ici. Elle ne m'avais jamais vu réagir de cette manière, et j'espérais qu'elle me comprenne et m'écoute. 

-Je t'en supplie, maman fais moi confiance. 

Elle soupira, puis se leva et s'en alla. Je restais dans mon lit, impuissante et désespérée. 

Une vingtaine de minutes plus tard, des infirmiers apparurent et m'enlevèrent les fils qui me retenaient. 

-Au revoir ! 

J'enfilais ma veste et sortait a toute allure, soulagée. Je rejoint ma mère dans la voiture, et je vit qu'elle me regardais d'un air fatigué. Son regard était chargé de reproches. 

-Je sais pas si j'ai bien fait, dit-elle. 

-Je te promet, tu as bien fait. C'est un très bonne décision. 

Elle démarra et conduit a toute allure en direction de la maison. Ma mère m'aida a descendre de la voiture et mon père nous ouvrit la porte. 

-Vous êtes déjà rentrées ? Dit-il d'un air étonné. 

-Oui, Clémence a insisté, dit ma mère en soupirant. Elle était au bord du délire ! 

-Je sais qu'on peut croire que je deviens folle, mais je vous jure qu'on ne devais pas rester. Je sais ce que je fait ! 

Je vit ma mère lever les yeux au ciel en haussant les épaules. Je suppliais mon père du regard, afin qu'il me comprennes et me défende. 

-Bon, c'est pas bien grave, viens te reposer a l'intérieur. 

On m'assit dans le canapé et je baissais les yeux sur mes jambes. Je vit qu'elles étaient couvertes de bleus. On aurait dit que j'avais été battue. 

-Ah ! C'est quoi ces marques ? Criais-je. 

-Tu... Tu as eu des sortes de crises, expliqua mon père calmement. Tu te contorsionnais et tu suppliais qu'on te laisse tranquille et qu'on ne te fasse pas de mal. On s'est inquiété car c'était violent, alors on t'a emmené a l'hôpital. 

Je n'arrivais pas a le croire. Je venais enfin de comprendre pourquoi ma mère avais longtemps hésité a me faire rentrer a la maison. 

-Bon, on a qu'a allumer la télévision, dit mon père pour détendre l'atmosphère. 

Il l'alluma et la voix d'une journaliste retentit dans tout notre salon. 

"Attaques dans l'hôpital de la petite ville de campagne, qui connaît déjà des attaques et de nombreuses disparitions au fil que les heures passent. Il semblerait que le principal attaquant serait un dénommé Maxime, jeune adolescent qui avait été déclaré mort il y a quelques jours"


Je t'auraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant