Chapitre 29

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Je tremblais, prise de panique. Je jetais le cadre dans l'armoire et la fermais. Encore sous le choc, je m'étalais sur mon lit, tremblante.
Cette femme me ressemblais tellement que n'importe qui, moi y comprit, pourrait penser que j'étais la femme de ce tableau. Son apparence était identique a la mienne. Je venais me placer devant le miroir et me regardais fixement, croyant voir la femme du tableau. Je mordillais ma lèvre inférieur nerveusement. 
Pour me calmer, j'allais prendre un bain. Je fit couler l'eau chaude et enlevais ces vêtements tachés de sang et déchirés. Je lâchais mes cheveux et mit ma main dans l'eau pour surveiller la température. Une fois remplie, je m'y installais et me détendis tandis que l'eau chaude apaisait mes membres tremblants. Je frottais mes bras et mes jambes puis me détendais dans le bain. 

Après un long moment, j'étais parfaitement détendue et je me remémorais les dernières 24 heures avec calme. C'était comme si l'eau chaude de mon bain avait doucement lavé toute la douleur, toute la peur et la panique qui s'était niché dans son cœur ces derniers temps. Tout était calme tranquille. En y réfléchissant, j'avais envie d'en savoir plus sur cette femme qui me ressemblais. J'avais envie de trouver qui, par le passé, avait la même apparence que moi, je voulais tout savoir d'elle. 
C'était un bonne chose car, comme le lycée était fermé et que je n'étais plus chez moi, je n'avais rien a faire de mes journées. 
Je me levais et m'essuyais. J'allais dans la chambre sans même prendre une serviette et cherchais des vêtements convenables. Je cherchais dans l'armoire et vit qu'il y avais quelques vêtements de pendus et je prit une vieille robe noire en dentelle. Je remarquais avec satisfaction qu'elle n'étais pas sale, quelqu'un avais surement dû l'entretenir. Je l'enfilais et soufflais avec satisfaction. Je repensait au tableau et décidais de m'attacher les cheveux avec un chignon. Lorsque je me coiffais, je revit devant moi la femme de tableau et cela me fit sourire. 

On toqua a ma porte et j'allais ouvrir. 

Victor se tenais dans l'encadrement et me fixa quelques secondes. 

-Oh... Clémence... Tu.. Tu es magnifique. 

Il s'avança et je lui sourit en me décalant pour qu'il entre. 

-Je me suis permis de prendre cette robe de l'armoire, j'espère que ça ne dérange pas ? Demandais-je en me retournant pour voir sa réaction. 

Il hocha la tête. 

-Non, pas du tout ! Ne te gênes pas, en plus ces vêtements te vont a ravir. 

Je m'assis sur le lit et il s'installa a côtés de moi. Je croisais mes jambes et il plaça sa main sur ma robe, touchant l'étoffe et caressant ma jambe a travers le tissus. 

-Le noir est ta couleur, Clémence. Cela te va a ravir. 

Je souris, gênée. 

-Je n'ai pas tellement l'habitude de porter cette couleur, pourtant. 

-Tu devrais. 

Il se releva et m'informa de l'heure du dîner, me laissant seule dans ma chambre. 


Je t'auraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant