Je t'aurais

Chapitre 33

Tout était sombre, et je ne voyais presque rien. 

-Heho ? Il y a quelqu'un ? 

Je n'entendis que ma voix en écho et rien ne changea. Je tentais de me lever et titubais vers l'avant, les bras devant moi pour tenter de me guider. 
J'aperçu une légère lueur vers le font et je m'approchais doucement. 

-Il...Il y a quelqu'un ? 

-Ah ! 

J'entendis un cri qui me glaça le sang. Je me tournais vers le côtés et vit une fille, recroquevillée sur elle-même. Je l'observais et elle fit de même, sans plus rien dire. 

-Bonjour, dis-je hésitante. 

Elle ne répondit pas et continua a m'observer en penchant sa tête sur le côtés. J'entendis des pas se rapprocher de nous et tournais la tête vers la direction du son, mais mes yeux ne rencontrèrent que l'obscurité. 

-Qui vient la ? Dis-je en m'adressant a une silhouette qui venait vers nous. 

La fille rapprocha ses jambes contre elle, tremblante et gémissante de peur. La silhouette sortit de l'obscurité et je vit enfin la personne. C'était un moine. Son visage était pâle et rond, il avais de grands yeux sombres et des cernes immenses. 

La fille se mit a pleurer en le voyant, le suppliant. Mais il ne l'écouta pas et vint vers elle, la prenant par le bras. Elle cria, tentais de se débattre en pleurant et en parlant a toute vitesse. Je regardais la scène, ne sachant pas ce qui était en train de se produire. Le moine poussa la fille et l'installa de force sur une table, la mettant a la lumière. Elle criait, pleurais tandis qu'il l'attachais. 
Elle me regarda et continua a pleurer. Le moine prit violemment ses cheveux et tira dessus pour la faire taire. Elle gémis puis se tut , nous laissant dans le silence morbide. 

Le moine prit ses mains et les attacha sur le côtés, puis prit un liquide rouge et la força a le boire tandis qu'elle pleurais. Il prit ensuite un scalpel et commença a charcuter sa peau a vif, taillant son cou blanc et sale. Elle pleurais toujours en criant de plus belle. 

-Arrêtez ! 

Le moine grogna et continua. Je m'avançais vers lui et lui prit le bras, mais il me repoussa violemment. 

-Arrêtez ! 

-Le maître t'attends, dit-il simplement. 

-Quoi ? 

-Le maître t'attends, tu est enfin prête. 

-Qui est le maître ? Et pourquoi suis-je prête ?

Il ne répondit pas et trancha net le gorge de la fille. Je m'approchais et la regardais. C'était moi. 

Je me réveillais en sursaut, en sueur. Je tremblais et me levais, stressée. Je sortit de ma chambre et allais a toute vitesse vers celle de ma mère. 

-Maman ? 

Aucune réponse. J'allumais la lumière et m'avançais. 

-Maman, tu es la ? 

Je m'approchais du lit et trouvais ma mère, blanche comme les draps du lit. Je me jetais sur elle et constatais que sa peau était dure, presque comme la pierre. 

-Ma...maman ? Criais-je. 

La porte s'ouvrit et l'un des hommes entra.

-Je suis désolé, votre mère est morte il y a a peine quelques heures. 

J'hurlais de douleur. Il recula, puis me laissa seule avec elle. Je me rapprochais a nouveau du lit et pleurais en l'observant, touchant son visage froid, blanc et dur. 

-Maman...

Soudain, je sentis ma peau me brûler toute entière, mes yeux, mes ongles, tout me brûlais.  Une douleur au dos me fit me contorsionner brutalement en hurlant. 

-Mais ... qu'est-ce qu'il m'arrive ? 

Un homme entra a nouveau. 

-Ne vous inquiétez pas, c'est douloureux au début, puis tout va mieux après un certain temps.