Chapitre 35

538 26 1
                                    

La douleur dans mes bras s'accentua, et je la ressentis a nouveau, mais de manière encore plus forte cette fois-ci. La douleur partit de mes pieds, puis remonta a mes jambes, gagna mon ventre et remonta encore, atteignant ma poitrine, mes épaules, mes bras, puis enfin mon visage, si bien que j'avais de la peine a respirer. Je reculais légèrement en suffoquant brutalement, une main sur ma poitrine. J'éprouvais une douleur aiguë partout dans mon corps, comme si des milliers de couteaux me pénétraient. J'hurlais. 

-Mais qu'est-ce que tu m'a fait ? Criais-je a Victor. 

Je titubais loin de lui tandis qu'il marchais vers moi. 

-Tu comprendras, bientôt, Adélaïde. 

Je gémis de douleur et m'écroulais par terre, mes jambes ne répondaient plus a mes ordres. Il se précipita vers moi et je me retournais. 

-Non, ne m'approches pas ! Hurlais-je. 

Il resta a quelques pas de moi, me regardant avec des yeux désolés. Je me glissais sur le sol, gémissant toujours de douleur, tandis que des larmes coulaient le long de mes joues. Je ne cessais de laisser échapper des bruits trahissant la douleur qui m'habitais toujours, me traînant sur le sol. Je voulais m'en aller, loin d'ici pour que tout redevienne normal. Ce qui m'arrivais me terrifiais. Je me traînais jusque dans les escaliers et constatais que je ne pourrais jamais monter toute seule. Je regardais mes mains tremblantes qui blanchissaient a vue d'oeil en paniquant. 

-Ah.... Qu'est-ce qu'il m'arrive...

Victor m'attrapa avec douceur et me porta avec délicatesse. 

-Chuuut, ne t'inquiètes pas. Ça va aller. 

Je le laissais me porter, n'ayant plus la force de lutter contre lui et surtout contre la douleur. Je ne sentais plus mes membres froids et blancs. Il me porta jusque dans ma chambre et me posa délicatement dans mon lit. Je gémissais et il serra ma main. 

-Qu'est-ce que j'ai ? 

-Tu deviens réellement celle que tu as toujours été, dit-il simplement.

Je l'observais avec incompréhension, et l'observais se coucher a mes côtés sans même me demander la permission. Il me regarda dans les yeux pendant un moment sans prononcer aucun mot. Au bout d'un moment, il se releva et se pencha sur moi. Je fronçais les sourcils, mais n'eu même pas la force de lui demander ce qu'il faisait. Ma vue se brouillais et je ne sentais presque plus mon corps. Victor m'embrassa et se mit a califourchon sur moi. Il posa ses mains sur les miennes, voulant m'empêcher d'exécuter un geste pour l'éloigner de moi. 

-Chuuut, laisses-toi faire. Tu vas voir tu vas aimer. 

Je gémis, incapable de faire quelque chose de plus, tandis que je le vit soulever mes vêtements avec douceur. Un sourire triomphant s'affichais sur son visage d'une blancheur jamais vue, tandis qu'il caressais ma peau a découvert. Je n'eu même pas la force de dire quoi que ce soit, tant la douleur ma paralysais. Je me demandais si je n'étais pas en train de mourir, moi aussi. J'allais rejoindre le monde des morts.

Victor retira mes sous-vêtements et enleva son pantalon a toute allure, comme s'il n'avais plus de temps a perdre. Avant même que je ne puisse cligner des yeux, il me pénétra et j'hurlais de douleur. Tout me brûlais a nouveau, et je me tordais dans tous les sens. 
Victor posa une main sur ma gorge, afin de m'immobiliser et commença de lents va et viens avec mon corps blancs et tremblants. 

Je gémis, en me rendant compte soudain que plus il allais et venais en moi, plus la douleur s'estompais. Je clignais des yeux, et me rendit compte que mes cheveux étaient presque blancs, tout comme mon corps. Mes doigts se tâchèrent de noir par endroit, et lorsque j'observais enfin Victor, je vit qu'il devenais de la même couleur que moi. 

-Souviens-toi Adélaïde. Ne te rappelles-tu pas ? Rappelles-toi quand ils t'ont séparés de moi et qu'ils t'ont brûlés vifs. 

Je clignais des yeux et l'observais. Je me souvenais. 

 

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je t'auraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant