-Bonsoir Clémence, me dit Marco.
Je le saluais puis m'avançais vers l'immense table de la salle a manger, remplie de plats en tout genre. Mon père rit avec son ami et ma mère s'appliquais a saliver devant les plats qui lui faisaient envie. Je m'installais près de Victor et lui fit un sourire tandis que sa main frôla la mienne.
Je prit de l'entrée, écoutant les adultes discuter. Victor et moi ne nous regardions pas dans les yeux, nous mangions côtes a côtes en silence. Le repas fut long, mais je ne le remarquais pas car j'étais plongée dans mes pensées. Ainsi, je mangeais toutes sortes de plats différents, puis le dessert sans même lever les yeux.
On me servit du vin rouge que je buvais avec hardeur, malgré le fait que je n'avais pas l'habitude d'en boire, ce soir la j'en avais terriblement envie.
Je buvais plusieurs verres presque d'un trait, mais personne n'y fit attention.Tout le monde continuais a parler mais j'étais la seule a rester silencieuse. J'entendais des voix autour de moi et répondais parfois d'un signe de tête sans ouvrir la bouche.
Lorsque le repas fut terminé, je levais enfin les yeux, comme sortie de transe. Je remarquais que ma mère avait un bandage au bras. Je l'observais et vit que son assiette était remplie a ras bord de nourriture et qu'elle s'empiffrait sans même s'arrêter. Son comportement ne lui ressemblais pas. Je croisais le regard de mon père qui dit quelques mots a ma mère, mais celle-ci ne semblais même pas l'entendre.
-Maman ?
Elle continuais de manger comme si sa vie en dépendais. Je me levais et me postais en face d'elle et vit que ses yeux étaient injectés de sang et que ses mains tremblaient. Elle me murmura une réponse que je ne comprit pas et continua a manger. Je prit l'assiette et elle grogna. Je reculais, voyant qu'elle n'étais plus elle-même.
-Maman, qu'est-ce qui t'arrive ?
Elle grogna, regardant a nouveau son assiette qui étais loin d'elle. Je la poussais plus loin et elle se jeta sur la table tel un animal. Mon père cria quelque chose et Marco s'élança pour attraper ma mère. Avec l'aide de mon père et du personnel qui était présent dans la maison, ils attrapèrent mon père et l'endormirent en lui faisant sentir un produit.
-Ils vont s'occuper d'elle, me dit Victor en me prenant par le bras.
Je vit mon père et les hommes s'éloigner avec le monstre que devenais ma mère. Victor prit la bouteille de vin et deux verres qui étaient restés sur la table et me guida jusque dans sa chambre. Il m'ouvrit la porte et me fit entrer.
Je m'affalais négligemment dans un fauteuil en le regardant me verser du vin dans un verre. Il revint vers moi et me donna le verre, puis bu dans le sien.
-Tu aimes ça, le vin d'après ce que j'ai vu tout a l'heure.
Je répondit par un son et bu le contenu de mon verre.
-As-tu des nouvelles de tes amis ?
-Ils sont tous morts, répondis-je d'un ton sec.
Il se pencha, désirant en savoir plus. Je ne désirais pas tellement m'étendre sur le sujet mais je n'étais plus tellement sobre et la tête qu'il faisait m'encourageais a m'expliquer.
-Et bien, Maxime est devenu un monstre, Et puis Luc, Emma et Stella sont morts sous mes yeux.
Il me caressa la joue afin de me consoler mais je me défit de son emprise d'un geste brusque.
-Laisse tomber.
-Mais et ton petit-ami ? Et Clarisse ?
-J'ai découvert qu'il m'a trompé avec elle.
Je posais mon verre sur la petite table et marchais vers la porte.
-Bonne soirée, Victor.
Il ne me répondit pas et je n'entendais que le bruit de mes pas dans le couloir sombre tandis que je retournais dans ma chambre.
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Je t'aurais
HorrorClémence avais de la chance; elle avais tout ce qu'elle désirais : une vie calme, un copain, des amies... Mais tous ces rêves furent chamboulés lorsqu'elle reçu sa première lettre. Cher lecteur, j'espère que vous n'avez pas peur...