Chapitre 32

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-Clémence ? M'appela une voix derrière la porte. 

Je m'arrêtais de lire. Le roman que j'avais choisis pour me changer les idées me captivais et je n'avais pas vu l'après-midi passer. 

-Oui ? 

Je me levais et allais ouvrir. Mon père se tenais dans l'encadrement. Il semblais fatiguée et triste. Des cernes trônaient sur son visage. 

-Entre, dis-je en reculant. 

Il entra et s'assit sur mon lit en soupirant. Il observa ses mains puis le sol de ma chambre quelques instants tandis que je l'observais sans trop savoir quoi dire. 

-L'état de ta mère de s'arrange pas, Clémence. On a cherché partout et on a rien trouvé. Marco a appelé des personnes qui travaillent dans la recherche. Il leur a expliqué la cas de ta mère et ils nous ont donné des instructions pour tenter de la guérir. Nous avons besoin d'ingrédients précis assez rares, je préfères t'épargner la longue liste, mais grâce a cela on pourrais avoir l'espoir de soigner ta mère. 

J'hochais la tête. 

-Je peux aider ? Qu'est-ce que je dois faire ? 

Mon père leva les yeux et me regarda d'un air désolé. 

-Clémence, je ne veux pas que tu viennes. La ville est trop dangereuse et je préfères te savoir en sécurité. Restes aux côtés de maman, pendant que Marco et moi allons chercher ce qu'il nous faut. 

Je soupirais et me collais contre le mur, pensive. 

-Il faut bien quelqu'un pour surveiller maman ! 

J'hochais la tête et regardais mes jambes pour ne pas avoir a croiser son regard. 

-Je sais que c'est dur a accepter, mais j'ai vraiment besoin que tu restes ici, Clémence. 

Il se leva et sortit de ma chambre, me laissant perdue dans mes pensées. 


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Un long moment plus tard, j'allais reprendre ma lecture lorsque j'entendis du bruit venant d'en bas. Je descendis et vit mon père dans le hall d'entrée, glissant deux revolvers dans sa ceinture. 

-Tu pars ? 

Il me regarda, puis hocha la tête. 

-Fais attention a toi, et prends soin de maman. 

Je ne répondit pas et l'observais tandis qu'il sortais. Je descendis et vit que Victor étais lui aussi témoin de la scène. Il me jeta un regard désolé en voyant son père partir avec le mien. 

-On est seuls, maintenant, dit-il en me regardant. 

Je ne répondit pas, évitant son regard. Il tourna les talons et je décidais d'aller voir ma mère. Je montais les escaliers a toute allure et ouvrais doucement la porte. Je la vit observer par la fenêtre d'un air rêveur. Elle semblais épuisée, comme tout le monde dans cette maison. 

-Maman... 

Elle me regarda, puis tenta de me sourire. 

-Clémence... viens, assis toi près de moi. 

Je m'assit près d'elle, et elle m'entoura de son bras remplis de bleus. Nous lui avons donné un grand nombre de piqûres pour empêcher sa transformation, tels les monstres qui remplissaient notre ville maudite. 

J'observais ma mère sans savoir quoi dire. Elle me caressa les cheveux d'un geste tremblant puis reposa son bras en fermant les yeux quelques secondes. 

-J'en peux plus, je suis épuisée et j'ai mal partout. 

Je lui caressais les cheveux d'un geste doux, et elle me regarda tendrement. Soudain ses yeux s'agrandirent et elle se leva légèrement. Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, elle porta sa main a sa bouche. 

-Maman ? 

Elle rejeta violemment sa tête en arrière comme si on lui avais tiré les cheveux d'un geste vif. Elle se mit a trembler légèrement, prise de convulsions étranges. 

-M...Maman ? Dis-je en paniquant. 

Je l'observais trembler. Je me levais et ouvrait brutalement la porte. 

-A l'aide ! Hurlais-je en allant dans le couloir, m'adressant au personnel qui se trouvais dans le manoir. 

Je retournais vers ma mère, et tentais de la tenir, tandis que les tremblements devenaient beaucoup plus forts comme ceux des crises d'épilepsie. Soudain, elle s'arrêta de trembler et je vit ses yeux révulsés devenir rouges. 
Elle resta immobile quelques secondes puis cracha violemment une petite quantité de sang qui vint tâcher les draps blancs. 
Je tentais de l'aider a se lever pour qu'elle aille a la salle de bain mais je vit qu'elle n'avais aucune force et ne semblais pas pouvoir marcher seule. 

Plusieurs hommes entrèrent et se précipitèrent vers ma mère a toute vitesse, la portant vers la salle de bain. Mais ma mère vomis plusieurs flaques de sang sur le sol, jusqu'à enfin arriver a destination ou elle continua a cracher une quantité affolante de sang. 
Je l'observais se tordre contre le lavabo, vomissant des litres de ce liquide rouge. 

Une dizaine de minutes plus tard, on conduit ma mère dans une autre chambre propre, et on me demanda de la laisser se reposer. 
Je retournais dans ma chambre, tremblante de douleur. 

Je t'auraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant