One, two, three, fall.

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Assis sur le canapé du salon, la tête entre les mains, je pleure. Encore. Je n'en reviens pas de ce qui est arrivé à Eliott. Aster, son grand frère, était sa seule famille. Sa mère ne le considère plus comme son fils depuis qu'il a annoncé être libertin. Son père a disparu quand il avait deux ans.  Eliott doit se sentir tellement, tellement triste...
Le pire dans tout ça c'est que je suis tellement, tellement inutile.
Mes sanglots redoublent de plus belle alors que je ne pense qu'à ça. Je suis incapable d'aider mon meilleur ami. Je ne sers à rien. Pourquoi je suis venu au monde de toute façon ? Même mon ancienne copine m'a quitté ; c'est que je dois pas valoir grand chose. Pourquoi je ne me flinguerais pas ? Un coup de fusil. Dans la tête : rapide. Simòn Bolìvar disait : "Comment vais-je sortir de ce labyrinthe ?" Il sous entendait ; ce labyrinthe de souffrance. Eh bien moi, je sais comment. Vite et d'un coup. Oui, ça semble la meilleur solution. Vite et d'un coup : un tir dans la tête et hop, disparu

Je sens mon portable vibrer dans ma poche. Ce doit être Ace qui m'envoie un message pour me demander pour la énième fois si je vais bien. Je redresse la tête et renifle. Mais je décide d'ignorer Ace. Dire que j'ai traité Eliott de connard car il ne me répondait pas... Je ne suis vraiment qu'un abruti fini.

Mon portable vibre à nouveau deux fois d'affilée. Agacé, je le sors de ma poche et le regarde :

Hal, j'espère que ça va. Si t'as besoin de quoique se soit, je suis dispo.

Tu es sûr que ça va aller ?

Réponds stp.

Hal, ça va ?

Hal réponds.

Ohé.

Bon tu réponds oui ?

Haaal ! 

Je t'attends dans ta chambre.

Je regarde le dernier message pendant quelques secondes. Je me lève précipitamment et monte les escaliers deux par deux. J'ouvre la porte de ma chambre à la volée et voit Ace, appuyé sur mon bureau, les bras croisés sur son torse. Il me regarde et s'avance vers moi.

Merde ! J'ai oublié d'essuyer mon visage ! Il est plein de morve et de larmes. Je ne dois ressembler à rien. Je baisse vite la tête pour ne pas qu'il me voie mais je sais pertinemment que c'est trop tard. Ace attrape un mouchoir sur mon bureau (ne me demandez pas à quoi il servent) et il essuie mon visage avec. Une fois tout propre, il me regarde dans les yeux et me dit:

-Pourquoi tu pleures ? Tu es triste pour Aster ?

Je baisse la tête et il me redresse le menton aussitôt pour que je le fixe. Mais je détourne les yeux.

-Je... m'en veux. Je suis inutile à Eliott. D'ailleurs, à tout le monde...

Ace soupire et me pousse. Il s'assoit sur mon lit et tapote à côté de lui. Je m'assois.

-Tu n'est pas inutile. Tu m'es utile. Sans toi ma vie serait vraiment... (Il soupire puis me sourit. Sa main vient caresser ma joue.) Tu n'es pas inutile, ne pense jamais ça, ça me fait de la peine.

-Mais... Je ne peux rien faire pour Eliott.

-Il y a des moments dans la vie où, même si tu fais tout ton possible, tu ne peux arriver à ton but. Tu ne peux pas ramener les morts à la vie, Hal. 

Il se penche et m'embrasse à la commissure des lèvres. Je détourne le regard en sentant le feu me monter aux joues. 
Ace a le don pour me rassurer. Ce qu'il dit est vrai...

-Hal...

Il prend mon menton entre ses doigts et lève légèrement ma tête pour poser ses lèvres sur les miennes. Je ferme les yeux en sentant des papillons faire des saltos dans mon ventre. Puis ils descendent dans mon bas ventre. 
Il y a encore quelques minutes, je pensais au suicide et là, je me retrouve à embrasser un garçon incroyablement sexy. C'est fou comme la vie peut changer de direction d'un seul coup. Vite et d'un coup. Ouais. 

Ace m'allonge doucement et passe au dessus de moi. J'ai toujours les jambes dans le vide. Je tente de lui dire de se stopper mais ma bouche est prise. Il glisse sa langue dans ma bouche et joue avec ma langue. je gémis.
Il enlève sa ceinture et la jette à terre. Le bruit métallique me fait sursauter. Je le sens ouvrir sa braguette et il effleure en même temps mon entre-jambe. Je pousse un cri étrange et il sourit contre mes lèvres. Bordel, je bande. J'ouvre les yeux et Ace se redresse, assis sur moi. Il se pousse et m'ordonne de m'allonger entièrement sur le lit, ce que je fais. Il se mord la lèvre et je bous. Mon dieu... Voici Apollon. Ace retire son jean et je vois très bien la bosse formée sous son boxer Calvin Klein. Je cache mon visage avec mes mains. Oh mon diiiiieeeeeeeuuu ! 
Ace prends mes poignets et les plaque sur le lit, de par et d'autre de ma tête. Il me fixe avec un regard ardent.

-Tu ne pourras pas t'échapper cette fois.

Ace  [BoyxBoy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant