Ace [BoyxBoy]

New-York

Je suis désolée d'avoir mis si longtemps à publier ce chapitre. Mais les circonstances (rentrée, affaires personnelles, manque d'inspiration...) ont fait que je n'ai pas eu le temps d'écrire un chapitre plus long et plus rapidement. Dans tous les cas, excusez moi. 

-M.

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Je me réveille en sursaut. Je suis trempé de sueur et haletant. Je cherche où je suis pendant une fraction de seconde puis je me rappelle que je suis dans la voiture. Ace se relève à ma gauche, au siège conducteur, et se tourne vers moi.

-Ça va ? me demande t-il.

Je le regarde et hoche la tête en fermant les yeux. Un cauchemar. Juste un cauchemar. Je ne m'en rappelle plus. Je sais juste que c'était effrayant. 
Ace me prend la main et je rouvre les yeux pour le regarder. 

-Hey...

Il caresse mes cheveux et je lui souris.

-Excuse moi, je ... j'ai fais un cauchemar.

-D'accord.

Il se penche pour embrasser mon front. Je souris. Je tourne la tête et vois Eliott allongé sur la banquette arrière : il dort. Bien qu'il fasse clair dehors, nous avons décidé de nous reposer. Je serre la main d'Ace et le regarde.
Ses yeux noirs sont irrésistibles. Son sourire de tombeur également. Ses dents blanches s'offrent à moi.

-On va repartir, tu en dis quoi? demande t-il.

-Tu n'es pas trop fatigué ? Je m'en veux un peu de ne pas pouvoir conduire.

Je n'ai ni le permis, ni le don pour conduire une voiture. J'ai essayé un jour de conduire celle de mon père mais j'ai failli faire accoupler la pauvre berline avec un arbre. 

-Ne t'en fais pas, sweetheart. Je gère.

Et il s'étire pour ensuite remettre sa ceinture. Je l'imite et j'hésite à réveiller Eliott pour qu'il s'attache. Finalement, je le laisse dans les bras de Morphée.

~~ New-York, dix-huit heures.~~

Je lève les bras et hurle à pleins poumons. Ace rit et Eliott saute dans tous les sens.
Nous sommes arrivés à New-York.

Eliott s'égosille en chantant :

-I'm an englishman in New-York !

Je ris. Il est vrai que la famille d'Eliott est d'origine anglaise. Son grand-père britannique à décidé d'emménager en Amérique à l'âge de vingt ans.

Les lumières des boutiques, des lampadaires, les néons des bars reflètent sur le bitume humide de la ville. Rouge, bleu, violet, jaune, rose, vert... Un arc-en-ciel de lumière arrive à nos yeux et je reste béat à admirer cette vue.
Il est incroyable comment une simple ville peut vous impressionner. A ce moment, on peut se dire "je suis là. Je suis ici et personne ne me dira quoi que ce soit parce que je là et de mon plein gré." Et c'est ça, la liberté.
Les hauts immeubles semblent m'appeler et je retiens mon souffle comme pour leur crier que je suis là. J'ai envie de hurler, de courir dans tout les sens. Mon coeur est à la fois léger et lourd de bonheur, c'en est presque douloureux. 

Nous avons arrêté la voiture sur un parking au centre d'une petite place ou entourée par une multitude de boutiques. J'ignore pourquoi Ace a choisi cet endroit mais je m'en fiche pas mal. Nous sommes ici et je n'en reviens pas.
Mes parents, mes problèmes, mon lycée. Tout me semble si loin. Toute mon "ancienne vie" semble irréelle. C'est étrange. J'ai comme l'impression d'avoir perdu seize années de ma vie chez moi, alors que la vraie vie c'est ici, c'est en dehors de notre quotidien. 

-Hal.

Je me retourne vers la voix d'Ace. Il me surprends en entourant ses bras autour de mes hanches et m'attirant contre lui. Il pose ses lèvres sur les miennes et mon coeur s'emballe. Je ferme les yeux et répond favorablement à son baiser. Ace m'aime. Mais j'ai encore du mal à me dire que , moi aussi, je l'aime.
Ses lèvres se mouvent sur les miennes et je me sens fondre contre lui.

-Roh pitié, trouvez une chambre, râle Eliott derrière nous.

Ace ricane contre mes lèvres et recule. Je me retourne pour sourire à Eliott qui m'envoie un petit sourire compréhensif. Je lui suis tellement reconnaissant d'accepter le fait que je sois avec Ace, même s'ils ne s'apprécient pas trop. Je me dis, qu'au fond, ils ont tous deux fait un effort pour moi. Ace a invité Eliott au voyage, et Eliott a accepté.

-En parlant de chambre, reprend Ace, il faudrait peut-être que nous en trouvions une pour cette nuit.

Nous acquiesçons. 
Ace retourne à la voiture, qui est une espèce de mélange entre un 4x4 et une Jeep, et la verrouille.
J'ignore pourquoi je pense à Aster.

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Nous avons trouvé un hôtel pas très cher près de la place. Nous avons décidé de laisser la voiture sur le parking cette nuit. Nous avons monté les valises en chambre 24. C'est une chambre pour quatre personne, car Ace a estimé que, comme nous resterons ici quelques jours, nous aurions besoin d'espace.
Quand nous entrons dans la chambre, nous pouvons voir les quatre lits individuels à droite, la tête contre le mur, séparés par un mètre chacun environ. A gauche, la salle de bain puis à côté, des toilettes (non intégrés à la salle de bain). J'ai été voir dans la salle d'eau : nous avons une douche blanche, un lavabo blanc et une baignoire blanche à pattes de lion dorées. Pour le prix, cet hôtel est plutôt luxueux. En face de la porte d'entrée de la chambre se trouve une porte vitrée ouvrant sur un petit balcon. Sur ce dernier il y a une petite table blanche et trois chaise. Je pense que, si nous étions quatre, le dernier aurait dû s'asseoir sur le sol. Dans un coin se trouve une armoire.
Quand je reviens de ma petite visite, Ace et Eliott sont en train de sortir toutes les affaires des valises et du sac. Je décide de m'occuper de mes affaires et de les mettre dans l'armoire en laissant de la place pour les deux autres bien-sûr.

Soupirant, je me laisse tomber sur l'un des lits. Eliott saute sur le premier et Ace prend celui le plus proche de l'armoire. Je regarde le plafond immaculé et je tourne la tête vers le jeune homme tatoué à ma droite. Il me sourit et me tend la main ouverte. Je pose la mienne dans la sienne et sourit également. 
Petit à petit, je remarque le léger ronflement d'Eliott à l'autre bout de la chambre. Mais je continue à fixer les yeux noirs d'Ace. Il reste un mystère pour moi ; je ne connais même pas son vrai nom. Mais quelque chose est sûr, et je viens de le réaliser. Peut-être me fallait-il du temps pour le remarquer. Mais quoi qu'il en soit, j'en suis sûr à présent.

Je l'aime.

Comme s'il avait entendu mes pensées, Ace sourit d'autant plus et je rigole légèrement. Il fait de même et nous éclatons tous deux de rire, comme mus d'un sentiment commun.