Chapitre 5

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          #Roxy

Le lendemain matin, tout le monde avait une tête fatiguée. Je pense que personne n'avait vraiment dormi cette nuit-là.

          - T'as une sale tête dis-donc, me salua Ryder quand il entra dans la grande salle d'hier.

          - Je te retourne le compliment, lui répondis-je.

Il s'assit à côté de Malo et Cassia, l'air plutôt de bonne humeur pour quelqu'un qui s'est engueulé la veille avec son frère.

          - Personne n'a vraiment dormi, commenta Cassia.

          - Comment tu veux dormir après le massacre que tu viens de vivre ? questionna Leslie.

          - Bah tu fermes les yeux et tu n'y penses plus.

Tout le monde regarda Ryder ahuri. Il venait de dire ça comme s'il nous conseillait de compter les moutons pour s'endormir. Comment le vivait-il ? Ryder, même s'il avait des cernes, paraissait plus en forme que nous.

          - Ne me regardez pas comme ça, mais à l'armée on en passe des nuits pourries.

          - T'as fait l'armée ? lui demandais-je.

          - Bien sûr, mon père était Colonel.

Alors, c'était de famille l'armée chez eux. Soudain un sourire illumina son visage et il s'exclama en faisant un signe de la main à une personne dans mon dos :

          - Salut frangin !

Je me retournai et vis le regard de Maël, dur et sévère. Cela jeta un froid glacial sur la table. Il ne s'assit pas avec nous et partit sans dire un mot se servir à manger au bar. Malo qui était resté figé par l'aura imposante de Maël retrouva sa voix.

          - Très accueillant ce type.

          - Ce type il a un prénom ! renchérit Ryder sur la défensive.

          - Ça va je sais, pas la peine de s'énerver.

          - Pourquoi tu le défends ? dit Leslie un peu tendue.

          - C'est mon frère je te rappelle.

          - Je sais mais t'as vu comment il te traite ?

          - Ce n'est pas vos affaires.

Leslie fronça les sourcils et serra les dents mais n'ajouta rien et se tut. Mon regard balaya la salle en comptant combien nous étions de survivants en tout. Trente et un. Nous étions trente et un. C'était peu. Très peu de survivants.

Qu'est-ce qu'on allait faire ? Que devions-nous faire ?

J'aperçus Cloé à une table avec la même femme que d'habitude. Je me levai et me dirigeai vers le comptoir du bar. J'attrapai un sac qui contenait des médicaments et le fouillai. Je voulais trouver de quoi la soulager, au cas où ses douleurs reviendraient. Même si je pense que ça devrait se calmer. Le regard de Maël me suivit et je le sentis détailler chacun de mes mouvements, il ne dit rien. Je me dirigeai vers elles la boîte à la main. Je saluai les deux femmes avant de prendre des nouvelles :

          - Comment ça va aujourd'hui ?

          - Un peu mieux, merci, répondit-elle timidement.

Survie avec un peu d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant