# Maël
Lorsque je me réveillai, j'étais enchainé avec des chaînes de fer accrochées au plafond avec des poulies, à genou face à une porte de fer. On m'avait aussi retiré mon blouson. Il me fallut quelques secondes pour me remémorer les derniers évènements. C'est à ce moment que je sentis mon épaule douloureuse. J'avais vu Ryder fuir et j'étais sûr qu'ils ne l'avaient pas attrapé. Parce qu'au lieu de lui courir après, ils se sont jetés sur moi. M'ont battu, ligoté avec des cordes et assommé à plusieurs reprises avant que je perde connaissance. En regardant autour de moi, je reconnus la pièce dans laquelle Roxy avait été attachée elle aussi. Il faisait sombre dans cette cellule de pierre, la seule source de luminosité provenait de l'autre côté de la porte et seul un fin filet de lumière passait en dessous de celle-ci. Depuis combien de temps j'étais là ? Le fer me serrait les poignets et me faisait mal. Mon épaule aussi me faisait mal mais au moins, elle ne saignait plus.
Au bout d'un long moment, la porte s'ouvrit sur quatre hommes. J'avais perdu la notion du temps peut-être cela faisait-il une heure, peut-être plus ou peut-être moins. Deux se mirent de chaque côté de moi, un autre tenait un plateau dans ses mains et le dernier plus vieux avec une petite barbe blanche s'avança vers moi. Il me dévisagea comme si j'étais une bête sur laquelle il allait miser. Il pencha la tête à droite et à gauche pour m'observer sous tous mes traits. Je restai de marbre, impassible. Il attrapa fermement mon menton et me fis tourner la tête. Puis il me lâcha et recula d'un pas. Le barbu prit un fouet sur le plateau et commença à le faire glisser dans ses mains.
- Tu fais partie du même groupe que la fille de la dernière fois, tu l'as aidée à s'échapper. Je te connais, articula-t-il lentement.
Je ne répondis rien. Il pensait me connaître, grand bien lui fasse. En vue de mon absence de réaction, un sourire mesquin étira ses lèvres.
- Ne t'inquiète pas. Tu vas bientôt hurler comme je l'ai faite hurler de douleur.
Roxy. Elle nous avait raconté tout ce que ce mec lui avait fait. Elle nous avait raconté. Mais le sourire de cet homme était trop grand. Ses yeux trop ridés, ses mains trop brutes et ses paroles trop vicieuses pour que Roxy nous ait raconté vraiment tout. Il lui avait fait du mal. Elle n'en dormait pas et j'avais juste envie de le battre à mort pour lui avoir infligé ça.
- J'aurais été plus gentil avec elle si elle avait répondu gentiment à mes questions. Peut-être seras-tu plus intelligent qu'elle.
Il marqua une longue pause en s'approchant de moi et se positionna juste devant mon visage :
- Combien êtes-vous, dans votre groupe ? Et où est ce que vous vous cachez ?
Ce gars n'était pas sérieux. Il pensait sincèrement que j'allais lui dire quoi que ce soit à propos du groupe. Il pourrait bien me fouetter et me lacérer au couteau, je ne lui dirai rien.
- Réponds-moi ! cria-t-il.
Je le regardais nonchalant et petit rictus provocateur au coin des lèvres. Qu'il me fit ravaler très vite en me fouettant cinq fois sur le torse. Le regard du barbu s'était assombrit. Il réitéra sa question. A laquelle je répondis de la même manière. Les coups de fouet s'enchainaient et bientôt les coups étaient tellement vifs que je ne sentais plus les brûlures.
***
Au fur et à mesure que les coups s'étaient abattus sur mon corps, mon tee-shirt était devenu un lambeau rouge qui tombait. Un des hommes à côté de moi, me le déchira complètement pour me l'enlever. Maintenant le barbu m'infligeait des coups de poings au visage. Je me mis à cracher du sang par terre. Il ne retenait ni ses coups, ni sa force. Je sentais une rage immense dans ses coups. Je l'agaçais, je l'énervais, je le rendais encore plus fou qu'il ne l'était déjà. Le secret est de mettre son adversaire en colère. Il était plus transpirant que moi à force de s'acharner à me battre et à me fouetter. Je n'avais toujours pas lâché un mot.
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Survie avec un peu d'espoir
ActionDes retours de vacances ils en ont connu un paquet mais celui-là ... Roxy, étudiante, rentre de vacances avec sa famille. Maël, militaire, est en permission avec son frère. Rien ne les prédestinait à se croiser...