Chapitre 7

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          #Roxy

Elle me regarda et pencha la tête sur le côté. Soudain elle se baissa pour attraper la pelle mais Maël fut plus rapide. En appuyant sur le bout de la pelle avec son pied, le manche se releva et il l'attrapa. Elle le regarda étonnée et se prit un coup de manche dans le visage. Elle tituba un peu ce qui la fit reculer. Elle releva vite la tête et se jeta sur Maël son couteau à la main. Mais il la repoussa et me lança l'arme, que j'attrapai.

          - Le chargeur Roxy ! Me dit-il dans un effort en repoussant la femme.

Je sortis le chargeur et chargeai l'arme. Je ne savais pas vraiment comment la tenir, mais je la pointais sur la femme. J'avais retenu des films, de ne pas mettre le doigt sur la gâchette avant d'être sûr de tirer. Et là je ne voulais pas tirer. Soudain la femme s'arrêta en entendant le bruit du chargeur dans l'arme. Puis elle se mit à rire. Un rire fort qui glaçait le sang.

          - Il n'était pas chargé ! AHAHAHAH ! Mon mari est mort pour rien ! VOUS AVEZ TUE MON MARI ! ET MA FILLE !

          - C'est vous qui l'avez tué, dit Maël.

          - Vous êtes des MONSTRES ! COMMENT VOUS POUVEZ VOUS REGARDER DANS LE MIROIR APRES ÇA ? COMMENT VOUS POUVEZ DORMIR ? VOUS ETES DES TUEURS ! ASSASSINS !

Elle se rapprochait de moi toujours son couteau dans la main, mais Maël s'interposa entre elle et moi. Elle se dirigea vers le groupe et le menaça avec le couteau. On eut la même réaction avec Maël se déplacer pour faire barrage avec le groupe.

          - ASSASSINS !!!!!! hurla-t-elle. Alors vous allez faire quoi maintenant ? Me tuer ?

Elle attrapa le canon de l'arme que je tenais fermement et le pointa sur son front. Elle le colla à son front et le serra entre ses doigts. Je tremblais. Le canon tremblait contre sa tête et elle ne bougeait pas. Je ne baissais pas l'arme mais je ne pouvais pas appuyer sur la détente. J'en étais incapable. Je ne voulais pas appuyer sur la gâchette. Pourquoi c'est moi qui avais l'arme dans les mains ? Je n'osais pas détacher mon regard de celui de la femme. Mais j'aurais voulu voir le regard de Maël pour savoir quoi faire. Voyant que je ne faisais rien, elle mit la pointe de son couteau sur ma tempe, prête à l'enfoncer dans mon crâne.

          - Si tu ne me tues pas ... JE TE TUE !

Maël s'approcha mais elle menaça mon crâne avec son couteau encore un peu plus, alors il s'arrêta, frustré. Je sentis un liquide chaud couler le long de ma tempe. Ce n'était pas de la sueur. La lumière du jour déclinait de plus en plus. Les secondes passaient et rien ne bougeait.

          - Je ne veux pas vous tuer, dis-je d'une voix faible.

          - Alors je vais le faire pour toi !

          - NON ! crièrent des voix dans le groupe.

Tout le monde avait arrêté de respirer à ce moment. D'un seul coup de couteau, la femme se transperça le crâne. La seconde d'après elle était au sol inerte. Leslie se précipita sur moi et essaya de trouver mon regard. Maël me prit l'arme des mains et le déchargea en cherchant mon regard.

          - Ce n'est pas toi Roxy. Ce n'est pas toi, me souffla Leslie.

J'étais paralysée et je sentais du mouvement dans mon dos. Une larme coula lentement en silence, le long de ma joue. Juste une, parce que les autres je les ravalais. Je devais garder la tête haute, on venait tous de voir une scène horrible sous nos yeux. On allait en faire des cauchemars cette nuit. Reprends toi Roxy. Reprends-toi. Déterminée, je détachais mon regard du corps de cette femme, dont je ne connaissais même pas le prénom au final. Je regardais Leslie dans les yeux. Elle s'inquiétait et ça me surprit de voir son visage ainsi décomposé de peine et de peur. Je croyais sa carapace plus dure, mais elle décidait de me montrer son côté sensible.

Survie avec un peu d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant