Chapitre 30

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#Roxy

Maël débloqua la porte et avant de l'ouvrir, nous jeta un coup d'œil pour s'assurer que nous étions prêts. Il ouvrit la porte, quatre hommes dans le couloir se retournèrent vers nous ? surpris. Sans rien ajouter, ils ouvrirent le feu. Nous ripostions. Les coups de feu allaient attirer l'attention. Maintenant nous n'avions plus besoin d'être discrets. Nous courûmes. A chaque croisement de couloirs, nous restions à couvert puis nous tirions pour nous dégager le passage.

Rapidement, tous les couloirs résonnaient de bruit de balles, d'impacts, de cris, d'appels de renforts. Je remarquais que nos ennemis n'avaient pas l'air si perdus mais plutôt organisés. Je m'apprêtais à tirer, quand des cris envahirent les couloirs. Nos ennemis ne sachant plus où donner de la tête se retournèrent et nous tournèrent presque le dos. Sans perdre l'occasion qui se présentait à nous je décidai de viser leurs mains et leurs armes pour les désarmer. En quelques minutes avec l'aide du reste du groupe, nous avions désarmé et maîtrisé, nos ennemis.

-          Où est votre chef ? Demanda alors Stéphane d'un ton que je ne lui connaissais pas, la sévérité.

Personne ne répondit, le silence s'abattit sur nous. La tension était à son comble. Il suffisait d'un mouvement, d'un mot de travers et les balles se remettraient à fuser. C'est à ce moment-là, que deux soldats que j'avais déjà vus, apparurent à l'intersection d'un couloir. Ils étaient suivis du barbu et d'un autre homme qui portait un long manteau blanc, une barbe blanche bien soignée et plus longue que le barbu.

Ils tentèrent de garder un visage neutre et de ne pas être impressionnés par ce qui se dévoilait sous leurs yeux. A la vue de l'homme à la longue barbe, tous les tarés baissèrent la tête. Tous leurs hommes encore en vie, étaient à genoux, les mains croisées derrière la tête, en joue. J'avais chaud. J'avais tout d'un coup très chaud. Tous mes muscles me brulaient. Ma respiration s'accélérait. Ma mâchoire se contracta avec l'entièreté de mes membres. Mes poings se serrèrent. Mon cœur battait fort dans ma cage thoracique. Des images me revinrent en mémoire. Le couteau, les coups de poings, le sang, les plaies. Ce n'était plus l'angoisse, la peur de mourir ou la tristesse et le manque que je ressentais. Non. C'était une rage noire qui me consumait le cœur et l'esprit. Je voyais rouge. Mes yeux fixaient avec insistance le barbu. Et bien que la rage calcinait tout mon corps, je me sentais étrangement calme. Et dangereuse.

Le silence plana un long moment, sans que personne n'ose prendre la parole. Finalement, Stéphane reprit sur le même ton sévère et dur :

-          Qui est le chef ?

L'homme à la longue barbe releva lentement la tête vers Stéphane. D'un air nonchalant et imbu de sa personne, il se désigna comme le chef de cette bande de tarés :

-          Si par chef, vous entendez meneur et guide, alors c'est bien moi qui dirige ce Renouveau.

Ce « Renouveau » ? Sans déconner.

-          Ҫa pour du nouveau, c'est du nouveau. On n'a jamais vu une extermination comme celle-là dans l'histoire ! m'emportai-je avec fausse ironie.

La nervosité prenait le pas petit à petit sur mon système nerveux. Je n'avais qu'une envie. Tuer ces tarés barbus, quitte à entrer en enfer en les entraînant derrière moi. Stéphane me lança un regard qui voulait dire « Roxy contrôle-toi ». Mais une pensée aussi horrible que vraie traversa mon esprit. Si j'avais déjà tué une personne, je pouvais recommencer. Après tout qu'est ce qui m'en empêchait. Ils étaient à porter de mains. Nous avions l'avantage.

-          Il me semble, que vous vouliez me consulter. Mais avant cela, puis-je connaître le nom de ceux qui prennent en otage mes compatriotes ?

Survie avec un peu d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant