Chapitre 11

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          #Roxy

Le folklore agitait tout le monde et on s'entendait à peine. C'était un brouhaha de soulagement d'avoir trouvé d'autres gens et en même temps de la peur face aux armes qu'ils tenaient et à leurs têtes qui n'inspiraient pas confiance. Maël se retourna vers le groupe et cria, en colère :

          - OH ! Calmez-vous !

Tout le monde se tut et fit un pas en arrière. Il faisait toujours le même effet. Les nouveaux nous jaugèrent et l'homme redemanda en regardant Maël :

          - C'est toi le leader je suppose, vous venez d'où ?

          - De l'autoroute, répondit froidement Maël.

          - Qu'est-ce qu'il s'est passé ? l'homme qui lui parlait, était hostile, méfiant et le visage fermé.

          - L'autoroute s'est fait bombarder.

          - Il n'y a que vous ?

Maël hocha la tête, pour confirmer. L'homme sembla réfléchir, il était sur le point de parler agressivement quand un autre homme se pencha pour lui glisser quelque chose à l'oreille, tout en me regardant avec une lueur dans les yeux, qui ne me plaisait pas. Je n'étais absolument pas en confiance avec ces hommes et j'espérais que Maël savait ce qu'il faisait. Le premier reprit finalement quand son acolyte s'éloigna de lui :

          - On a établi un camp au milieu de la ville, un immeuble qui n'a pas été entièrement détruit. Ce n'est pas moi le chef de notre groupe mais on peut vous y conduire, peut-être qu'il voudra bien vous ... héberger.

Il avait cherché ce dernier mot, un peu trop longtemps à mon goût. Maël ne répondit pas tout de suite. Il ne lâchait pas le regard de l'homme. J'avais l'impression que ses yeux étaient des perceuses en train de creuser, pour chercher si ce qu'il racontait était vrai. L'homme en face avait de plus en plus de mal à soutenir son regard, qui glissait petit à petit sur moi.

          - On va aller discuter avec votre chef, finit par lâcher Maël.

          - Très bien alors dépêchez-vous de monter dans vos voitures on part tout de suite.

Les cinq hommes semblaient soudain très pressés de partir. Puis ils tournèrent les talons pour descendre à leurs pick-up. Le groupe ne bougeait pas attendant les directives. Ils n'avaient pas non plus confiance en eux. Maël se retourna vivement vers moi, et m'attrapa le bras. Il plongea ses yeux dans les miens, son regard était intense.

          - On ne sait rien d'eux et je ne le sens pas. Maël je ne le sens vraiment pas, commençais-je.

          - Et pour le moment ils ne savent presque rien de nous non plus.

          - Tu crois qu'ils ont vraiment un camp ?

          - Je pense.

Je l'avais senti hésiter. Alors je le poussai à dire ce qu'il pensait.

          - Mais ?

          - Mais on ne va pas y aller avec le groupe. On ne sait pas ce qu'il y a là-bas et si toi tu doutes déjà de leur camp alors on ne va pas risquer de les embarquer dans quelque chose dont on ne sait rien, avec des types aussi bizarres qu'eux.

          - Ce n'est pas risqué de les laisser tout seuls ici ? Ils n'ont pas d'armes pour se défendre eux.

          - Ils ne seront pas tout seuls, il y aura Ryder, Malo, Leslie et même Stéphane qui vont rester ici.

Survie avec un peu d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant