Chapitre 12

31 5 0
                                    


          #Roxy

Deux gardes nous conduisaient vers l'extérieur quand j'attrapai le poignet de Maël pour lui faire part de mon impression. Je ne voulais pas dormir dans ce camp, il allait se passer quelque chose, j'en étais sûre. Il ne fallait pas qu'on dorme ici. Il s'arrêta mais je n'eus pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu'un des gardes, bouscula Maël par l'épaule et siffla en me détaillant.

          - Laisse-là ! cracha Maël.

          - Elle est avec toi la jolie fleur ? Elle est mignonne.

          - Ne me parle pas comme ça ! grognais-je.

          - Mais c'est qu'elle est rebelle, celle-là, répliqua-t-il.

          - J'aime ça, moi, dit un autre homme qui s'était approché derrière moi, en faisant glisser une mèche de mes cheveux entre ses doigts rugueux.

Je dégageai ma tête et ma mèche retomba sur mon épaule.

          - La touche pas ! menaça Maël en le repoussant d'un coup de main sur le torse du garde.

          - Bah quoi ça va, allez il fait presque nuit.

Presque nuit ? C'est quoi le rapport ? Où est ce qu'on est tombé ? J'étais de moins en moins rassurée et alors que les gardes se mirent à quitter leur poste pour sortir du bâtiment, je n'avais qu'une hâte retrouver Cassia, Leslie et Ryder pour les prévenir du danger et qu'il fallait qu'on parte. Qu'est-ce qu'on faisait encore là d'ailleurs ?

          - C'est ta sœur ?

          - Si c'est ta sœur, je te conseille de garder un œil sur elle cette nuit.

Les regards des gardes insistants, pervers et leurs yeux qui léchaient mon corps, me répugnaient. Soudain un des gardes, attrapa Maël par le bras, le tira violement et lui glissa quelque chose à l'oreille que je n'entendis pas. Puis aussi violement que le mec l'avait attrapé, Maël se dégagea, ce qui fit chanceler ce dernier et il lui répondit avec colère de sa voix grave et rauque :

          - Elle est déjà réservée.

Si ses yeux étaient des mitraillettes, le garde serait déjà mort mille fois. Il m'attrapa par le bras d'une main et de l'autre il poussa un garde pour qu'il nous montre les tentes qui étaient disponibles. Une fois que nous avions retrouvé Cassia, Leslie, Ryder et les gardes éloignés je m'empressai de leur dire ce que je pensais de cet endroit : nous devions partir et vite.

          - Il faut qu'on se tire d'ici avant cette nuit.

          - On ne peut pas, on a fait le tour il y a des gardes partout et ils sont bien armés. Impossible de se tirer d'ici sans passer par là où on est entré, m'expliqua Ryder.

          - Ce mec, Ethan, il croit qu'il peut nous embobiner. Si on reste ici et qu'on fait profil bas, on peut essayer de sortir demain en disant qu'on va chercher le reste du groupe et on se tire, dit Maël.

          - Il ne faut pas qu'on attende demain ! m'exclamai-je, stressée par ce camp rempli de gars plus dangereux, bizarres et pervers les uns que les autres. C'est tout de suite qu'il faut partir, si on reste cette nuit, je sens qu'il va nous arriver quelque chose, insistai-je.

          - Qu'est-ce qui va nous arriver ? demanda Cassia inquiète.

          - Tous ces hommes sont de gros pervers. Ils n'arrêtent pas de nous reluquer comme si on était de la viande, grinça Leslie.

Survie avec un peu d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant