Chapitre XXXIV

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Ji-Min.


Pour la quatrième fois aujourd'hui, j'entends mon téléphone sonner. Je lève les yeux au ciel avant de respirer un bon coup. Putain, ils se sont passés le mot ? Enfin bon, j'imagine que non. Je vérifie qui m'appelle avant de décrocher.

« Quoi ?, je fais dès que je mets le téléphone sur haut-parleur avant de le poser à côté de moi sur mon lit.

- Du calme mon poulain !

- Que veux-tu Ashtray ?

- Juste prendre de tes nouvelles.

- Vous n'êtes vraiment pas discrets.

- "Vous" ? De qui tu parles ?

- D'abord Shawn. Ensuite Éric, après il y a eu Félix. Et maintenant, c'est toi.

- Ils t'ont tous appelé ? Qu'ils sont cons ! Je leur avais dit que c'était à moi de le faire. Ils ne servent à rien. »

Mais encore ?

« Vous pourrez s'il vous plait arrêter ?, je demande, excédé.

- On aimerait bien, mais... on a un peu peur que tu fasses une bêtise, répond Ash, un peu trop honnête et explicite à mon goût.

- Je ne vais pas me suicider les gars, alors je vous en prie, ne m'appelez plus aujourd'hui. Ne m'envoyez même plus de messages. Sinon je vous bloque. »

Je ne laisse pas la peine à mon ami de dire quelque chose puisque je raccroche dans la seconde.

Cette journée aurait pu être tout ce qu'il y a de plus normal si seulement ces petits cons ne m'avaient pas téléphoné les uns après les autres. Je n'arrive pas à croire qu'ils aient réussit à me rappeler quel jour on est avant même que je me réveille complètement. J'ai vraiment l'impression que leurs intentions sont contraires à celles qu'ils ont énoncées.

Dans un espoir vin de retrouver le sommeil, je ferme les yeux et je tente de me concentrer sur autre chose. Même pas dix secondes après, la sonnerie de mon téléphone résonne dans mon oreille gauche et me fait dire que finalement, je devrais la changer. Avec une énergie sortie de nulle part – vu l'heure qu'il est – je me relève rapidement et décroche sans regarder qui m'appelle.

« Putain, c'est fini là, je vous bloque tous !

- Wow okay, déjà, bonjour. »

Reconnaissant la voix d'Olivia, je perds tout de suite toute colère. Bien que je sache qui j'ai à l'autre bout du fil, je vérifie tout de même l'écran de mon téléphone avant de reprendre la parole :

« Désolée Olivia, je t'ai prise pour quelqu'un d'autre.

- J'avais remarqué. Ça va toi ? Tu as l'air irrité.

- Ouais, tout va bien. Juste un groupe d'amis... un tantinet insistant. Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu m'appelles ?

- Je voulais savoir si tu n'as pas une pince coupante en plus chez toi. Je n'arrive pas à trouver la mienne et je n'ai pas grande envie d'en acheter une autre alors que je sais qu'elle n'est pas bien loin.

- Oui, j'en ai bien une qui ne me sert pas. Pour quoi en as-tu besoin ?

- La maquette à rendre pour le prof de Cours Maquette 1. Tu ne t'en rappelles pas ?

- Ah oui, j'ai bien failli oublier. Merci.

- Pas de quoi. Viens avec la pince le lundi s'il te plait.

- Si tu vois Shawn aujourd'hui, dis-lui qu'à la minute où il m'appelle, je le bloque, lui et ses amis.

- D'accord. », rigole-t-elle avant de raccrocher.

L'Ombre du Lilas Blanc, Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant