𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈𝐈𝐈

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"Un diable ne fait pas l'enfer."

𝐉𝐀𝐃𝐄 𝐉𝐎𝐇𝐒𝐎𝐍

Une semaine plus tard.

Ça fait longtemps que je suis là, même trop longtemps. Je n'ai plus la notion du temps. Je suis enfermé dans une pièce qui ne possède aucune lumière extérieure. Je n'ai vu absolument personne.

Ma gorge est sèche dû à la déshydratation et mon estomac est complètement vide. En une semaine je me suis vue mourir à vue d'œil.

Une angoisse profonde surgit lorsque les souvenirs de tout ce qui s'est passé reviennent à mon esprit.

La pièce ne contient rien hormis la chaise sur laquelle je suis assise et menottée. Mes narines inhalent une odeur d'urine. Je n'ai pas de toilettes à disposition. Il fait extrêmement chaud, mon front est luisant. Et j'ai des courbatures dans tout le corps à force d'être assise.

Le nombre de fois où j'ai hurlé à l'aide. Pourquoi j'ai le don de me disputer avec les gens puis de me retrouver dans des situations où je frôle la mort. Je me sens de plus en plus partir, je n'ai plus aucune force ou énergie.

Et alors que je pensais que j'allais vivre mes derniers souffles. J'entends enfin une personne arriver. Le bruit des clés dans la serrure redonne espoir. Et pourtant je suis en même temps prise d'une vague d'angoisse. Pour une fois je n'ai pas l'énergie de trembler de la jambe. Les bruits de pas dans ma direction sont de plus en plus fort, ce qui me fait comprendre que quelqu'un approche.

L'individu allume la lumière et pour la première fois depuis longtemps je découvre enfin la pièce. J'observe un homme nonchalant qui a l'air de ne posséder aucune émotion. Ses cheveux noirs aussi sombres que ses pupilles m'observent de haut. Son t-shirt -qui met d'ailleurs en avant ses muscles- est rentré dans son jean qui sont tous les deux de la même couleur que ses mèches. Et enfin sa peau pâle est parsemée de son épaule à sa nuque d'une multitude de tatouages.

L'homme s'accroupit face à moi pour me regarder de plus près.

-Eres tan hermosa para este mundo peligroso. Es une pena, pero tienes que sufrir las consecuencias. (Tu es si belle pour ce monde dangereux. C'est dommage, mais tu dois en subir les conséquences). s'exclame-il en caressant sa main sur ma joue vermeille.

Malgré le fait que j'ai choisi d'étudier l'espagnol. Mon manque de force m'empêche de comprendre ce qu'il me dit.

-Que..me voulait vous ? peiné-je à dire ces quelques mots.

-Rassure toi je ne vais pas te tuer, je veux juste que tu souffres pour avertir ton chère papa.

-Je n'ai rien avoir...avec...lui.

-Mais assez pour que tu vives avec lui.

Mon géniteur n'avait pas forcément tort quand il disait que ce monde était dangereux pour moi désormais. Sans le vouloir par sa faute, je me retrouve dans cette pièce immonde.

L'individu me détache et enlève la chaise. Mon corps tombe par terre ce qui me cause une grimace. Étant donné que je suis dans l'incapacité de protester, je suis contrainte de ne pas réagir.

-Señorita (mademoiselle) est blessée. soutient-il à la vue de mes bandages qui couvrent mon estomac, et mes égratignures qui se baladent un peu partout.

J'ai l'impression d'être devenue une poupée qu'on peut facilement manipuler. Je suis replacée contre un poteau et mes bras sont à nouveau attachés.

Puis mon kidnappeur finit par approcher un verre d'eau et un bout de pain de mes lèvres. Je tourne la tête pour refuser sa proposition.

-Mange belleza (beauté) tu en as besoin. Ça serait un sacrilège pour mes affaires que tu meurs.

Love me if you can-TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant