𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐗

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𝐓𝐖: Ce chapitre contient des scènes de viole et de torture, âme sensible s'abstenir. Si vous souhaitez quand même le lire les passages sensibles seront entre des tirés.

"Quand on change de vêtement, on change de comportement."

𝐉𝐀𝐃𝐄 𝐉𝐎𝐇𝐒𝐎𝐍

Je suis dans une petite pièce à la décoration sombre et traditionnelle, baignée dans une atmosphère d'oppression. Installée sur un grand sofa rouge bordeaux, je laisse mon regard errer sur les détails de la pièce.

En face de moi, une grande bibliothèque aux rayons garnis de vieux livres aux reliures fatiguées. Sur un autre mur, une horloge ancienne, son tic-tac régulier me donnant enfin un repère temporel après des jours de tourments. Une grande vitre, tamisée par la lumière crépusculaire, indique l'heure tardive. La pièce est faiblement éclairée par une seule lampe aux lueurs tamisées, jetant des ombres dansantes sur les murs. Trois hommes en costume trois pièces se tiennent devant moi, marmonnant des paroles indistinctes.

Je n'ai plus aucune énergie dans mon corps, chaque mouvement est une épreuve herculéenne. Mes blessures, non soignées, ajoutent à ma faiblesse, et le manque de nourriture n'arrange rien. Le temps semble s'étirer indéfiniment dans cet endroit oppressant. Mes larmes se sont taries, telle une fontaine asséchée, laissant place à un vide émotionnel abyssal. Ni tristesse ni peur ne trouvent plus de place en moi depuis que ce vieil inconnu s'est permis de me toucher sans mon consentement. La sensation de ses doigts répugnants sur ma peau me donne la nausée. Une partie de moi est morte ce jour-là, une part de mon être éteinte à jamais.

Mon regard reste fixé sur le tapis en face du canapé, cherchant à éviter la réalité déplorable. Je sens une présence s'accroupir à côté de moi, mais je ne détourne pas les yeux. La personne approche ses lèvres de mon oreille et murmure :

-Alors, tu as aimé la dernière poupée ? s'exclame-t-il d'une voix rauque et méprisante.

Des frissons parcourent mon corps, déclenchant une panique sourde et insidieuse. Je reconnais cette voix. C'est celle du monstre qui a marqué mon corps de son empreinte ignoble.

-N'essaye même pas de me faire passer pour un monstre. Parce que je sais énormément de choses sur toi. Tu me fais bien rire et depuis des mois. Ces robes que tu portes en soirée, ces dos nus... Il marque une pause avant de reprendre. Tu n'es qu'une petite traînée.

-C'est... faux, bafouillé-je d'une voix tremblante et éteinte.

-Quand tu te mordais la lèvre jusqu'à saigner, je sais très bien que c'était parce que tu voulais hurler de plaisir.

Ma gorge se serre autant que les menottes qui emprisonnent mes poignets. J'aimerais disparaître d'ici, m'évaporer dans l'air comme une ombre chassée par la lumière.

-Tout ça pour faire croire à tout le monde que tu es une pauvre victime. Tu veux juste de l'attention. Mais en réalité, tu es une salope qui rêvait de ça. Et si j'en avais l'occasion, je te ferais tellement pire. C'est de ta faute tout ça.

Chaque mot est un coup de poignard, m'enfonçant davantage dans un abîme de désespoir. Mais soudain, une voix familière interrompt ce cauchemar.

-Francisco, deja a la hija del otro cabrón y se viene. (Francisco, laisse la fille de l'autre bâtard et viens.)

Mon agresseur, qui s'appelle visiblement Francisco, s'éloigne de moi. Je tourne la tête vers l'auteur de ces paroles. C'est le premier homme que j'ai rencontré, celui qui a causé toutes mes nouvelles blessures qui me font tant souffrir. L'homme responsable de mes blessures physiques et de mes tourments mentaux.

Love me if you can-TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant