𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐈𝐕

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"La mer est aussi profonde dans le calme que dans la tempête."

𝐉𝐀𝐃𝐄 𝐉𝐎𝐇𝐒𝐎𝐍

La paix, c'est ce qui règne dans mon esprit en ce moment. Je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie. Alex n'est toujours pas rentré, il est de moins en moins présent. Je suppose donc que c'est dû au mission due à son refus de me dire quoi que ce soit. Il m'est impossible de lui en vouloir. La pluie est très souvent au rendez-vous dans la dynamique new-yorkaise ces derniers temps. Pas pour m'en déplaire étant donné que je n'ai jamais aimé les jours de soleil pour des raisons plutôt égoïstes.

Chaque personne dans la rue est souriante alors que moi je n'ai goûté au bonheur pendant ces météo. Je suis seule, plongée dans l'obscurité de ma chambre. Mes seuls compagnons dans cette ambiance sinistre sont mon livre et Spark. Comme tout le monde, mon bonheur dépend de la température extérieure. Sauf que je suis en contradiction avec toutes les personnes sensée de ce monde de merde.

Mais malgré ce sentiment d'accalmie, il se fait de plus en plus petit à côté de la pression qui commence à me consumer. Comme un mauvais pressentiment qui me pénètre sans oublier de nouer mon estomac en un joli nœud. Je ne peux même pas faire part de mon inquiétude auprès de mon ami, puisque contrairement à lui, j'ai été interdite de récupérer mon téléphone.

Je laisse tomber mon bouquin à côté de moi et par la même occasion un soupir sort d'entre mes lèvres. Je me fais beaucoup trop de films. Il ne peut rien m'arriver aucun ennemi de mon géniteur ne connaît mon existence. Hormis mon kidnappeur qui pense sûrement que j'ai succombé sous ses tortures.

De toute façon j'en ai besoin que de mon chat et Alex. Il m'arrive de ressentir de la nostalgie sur mon ancienne vie. Mais je persiste à me dire que cette vie n'était seulement que souffrance.

Je déteste la solitude, quand je suis seule le temps paraît tellement long et horrible.

Mais soudain, un bruit retentit dans l'appartement. Ce son qui vient confirmer tous mes doutes. Je dois me cacher, en tout cas c'est ce que mon instinct me dit. Je me précipite sous mon lit, le premier endroit qui me vient à l'esprit.

Je plaque ma main sur ma bouche pour m'assurer que je ne fasse aucun bruit. Plus j'entends des pas dans la maison, plus mon rythme s'accélère. Peu de choses me font peur dans la vie. Mais là j'ai l'impression d'être une petite fille qui regarde un film d'horreur pour la première fois. Je prie pour que le retour d'Alex soit proche, cette lueur d'espoir disparaît de plus en plus au fur et à mesure.

-Jade Johson sale pute t'es où ! Grogne une voix rauque qui me fait frémir.

Merde la porte de ma chambre n'est pas fermée. Comment j'ai été aussi bête pour oublier ce détail. Cet homme me cherche, et pour le moment la raison m'échappe. Des gouttes d'eau salées commencent à couler de mes yeux pour témoigner de l'anxiété qui me frappe en plein coup. Une boule désagréable se forme dans mon estomac. Les bruits de vaisselle qui cassent, de porte qui claque et d'objet qui tombe me font déglutir ma salive remplie de boue de verre.

Des grosses chaussures brunes arrivent devant l'encadrement de ma porte. Les lacets sont très courts au point qu'on ne peut pas les nouer et les semailles sont abîmées.

Je me mords la lèvre tellement fort pour pas qu'il m'entende.

Jade ne fait aucun bruit, Jade ne fait aucun bruit, Jade ne fait aucun bruit...

L'intrus fouille dans chaque recoin de la pièce. Je peux quelquefois distinguer des souffles d'agacement. Je n'arrive pas à comprendre comment il connaît mon existence.

Love me if you can-TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant