𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐈𝐗

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"Nous vivons avec des idées qui, si nous les éprouvions vraiment, devraient bouleverser toute notre vie."

𝐉𝐀𝐃𝐄 𝐉𝐎𝐇𝐒𝐎𝐍

Le conducteur de la grosse voiture est un homme de la vingtaine. Ses cheveux blond platine sont coupés court. Son t-shirt noir dévoile des bras légèrement musclés. Mes muscles ayant usé toute la force qu'ils avaient, je peux entendre une légère injure pour manifester son agacement. La portière s'ouvre et l'homme sort de son véhicule. En m'attrapant par la taille, je ne suis pas en mesure de me débattre. Mon estomac sur son épaule, il me transporte jusqu'à son coffre.

Je comprends très vite que je ne suis pas vraiment tombée sur la bonne personne. C'est sûrement l'un de leurs hommes, ou pire, un psychopathe fou. Je vais peut-être finir dans un baril, puis mon corps sera jeté dans le lac le plus proche. Une chose est sûre : sauf si un miracle se produit, je ne vais pas en ressortir vivante. Tel un sac de patates, mon corps est projeté dans le coffre et la porte se referme sur moi. L'obscurité m'enveloppe dans l'angoisse de savoir ce que je vais devenir.

Je suis de retour à la case départ, enfermée dans cette pièce sinistre. Le trajet aura été court, rempli de secousses et de crainte. Le bruit de la voiture s'éloignant se fait de plus en plus faible, et je me retrouve seule, perdue dans l'obscurité et la peur.

L'air est lourd, imprégné d'une odeur de métal et de désinfectant. Le silence est oppressant, seulement perturbé par le bruit de ma respiration irrégulière. Mon esprit tourne en boucle, essayant de trouver une solution, une échappatoire à cette situation cauchemardesque. Mes pensées sont brouillées par la panique, et chaque seconde passée dans cette pièce accentue mon désespoir.

La porte s'ouvre brusquement, laissant entrer une lumière vive qui me fait plisser les yeux. La silhouette de l'homme apparaît dans l'encadrement, et je ressens une nouvelle vague de terreur m'envahir. Ses yeux froids et calculateurs scrutent la pièce avant de se poser sur moi. Il s'approche lentement, et je comprends que l'enfer ne fait que commencer.

Les battements de mon cœur résonnent lourdement dans ma cage thoracique, comme les échos d'un tambour funèbre. Ses yeux, d'un noir abyssal, reflètent mon image dans une perfection effrayante. Chaque regard qu'il pose sur moi s'enfonce tel une lame acérée, me tranchant la gorge avec une précision glaciale.

-Je suis très déçu de toi, c'est un pauvre larbin qui a dû te ramener.

Pourquoi est-ce toujours lui qui vient me torturer ? Mon estomac se noue et mon cœur s'accélère à chacun de ses mots, chaque syllabe prononcée par cet homme résonne en moi comme un glas funeste.

-Cet enfer est bientôt terminé pour que tu puisses trouver la mort.

Sur ses lèvres craquelées un sourire se contracte. Il sonne si faux et tellement sadique.

La terreur me glace le sang et une sensation de vertige me submerge. Une sueur froide coule le long de ma colonne vertébrale, tandis que l'angoisse s'empare de mon esprit. Mes mains tremblent imperceptiblement, et je lutte pour ne pas laisser paraître ma panique. Les larmes menacent de jaillir, mais je les retiens par une force de volonté désespérée, ne voulant pas lui offrir le plaisir de voir ma vulnérabilité.

Jade essaye de rester forte.

Mais c'est inutile tu es si faible.

Chaque seconde en sa présence est une épreuve, un combat intérieur pour ne pas céder à la peur paralysante. Mon corps tout entier est tendu, prêt à se défendre, même si l'espoir de m'en sortir vivante semble s'étioler à mesure que ses paroles résonnent en écho dans ma tête.

Love me if you can-TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant