𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐈𝐗

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"Excuses-moi."

???

Je les ai trahis, malgré tout, mais j'en ai rien à foutre, la revanche était une nécessité impérieuse. Ma tête, telle une mer en furie, se débat dans une douleur insoutenable, et un goût métallique, âpre et incisif, envahit ma bouche. Les heures se sont diluées dans un tourbillon de coups incessants, leur durée indéterminée semble un tourment éternel. Un bruit sourd, tel un tonnerre lointain, résonne dans mes oreilles, une mélopée d'angoisse et de désespoir, emplissant l'espace d'une résonance oppressante et indéfinissable.

Les ténèbres environnantes sont denses, presque palpables, comme une brume épaisse qui s'accroche aux parois de mon esprit tourmenté. Chaque pulsation de ma douleur semble synchronisée avec un écho sourd, un grondement persistant, comme si les ombres elles-mêmes se moquaient de ma détresse. Les parois de la pièce, visibles à peine à travers la pénombre, semblent se resserrer autour de moi, et chaque souffle se fait comme une litanie de souffrance.

Les coups, infligés avec une brutalité inhumaine, laissent une empreinte persistante sur ma chair, et chaque impact résonne comme le battement désespéré d'un cœur brisé. La saveur de ferraille dans ma bouche est une ironie mordante, un rappel constant de ma fragilité et de mon audace. Cette sensation métallique se mêle à la sueur qui perle sur ma peau, formant une brume salée et visqueuse qui envenime encore davantage la nausée omniprésente.

Mon esprit se perd dans un labyrinthe chaotique de pensées confuses, chaque tentative de clarté étant noyée sous un torrent de douleurs ininterrompues. Le bruit sourd est maintenant accompagné d'un bourdonnement insidieux, comme une nuée d'insectes invisibles qui assiègent ma conscience. Dans cet abîme insondable, où l'espace et le temps semblent se dilater en une éternité torturante, je suis prisonnier de ma propre revanche.

Mes mains, fermement liées dans un enchevêtrement cruel derrière mon dos, sont l'incarnation même de la contrainte, une prison invisible et implacable. Mon dos, écrasé contre le mur rugueux, se fond dans le contact glacé et impitoyable de la pierre froide. La surface du mur, rugueuse et impénétrable, me rappelle constamment mon impuissance et ma vulnérabilité.

Je laisse tomber ma tête en arrière, laissant ma nuque exposée aux ténèbres et aux chocs qui résonnent dans mon esprit. Cette position m'offre une perspective désespérée et abyssale : le plafond est devenu un linceul impassible, une étendue infinie de noirceur. La légère inclinaison de ma tête laisse mes cheveux en désordre effleurer la surface du mur, tandis que mon regard se perd dans l'ombre qui m'entoure, chaque fibre de mon être s'immergeant dans un océan de souffrance et de résignation.

Le poids de ma tête penchée en arrière amplifie la douleur dans mon cou et ma colonne vertébrale, accentuant chaque pulsation de la douleur et chaque écho sourd qui martèle mon esprit. La tension de mes muscles, tendus et contractés, se fait de plus en plus vive, chaque fibre de ma chair résonnant avec le mépris silencieux du mur. Dans cette posture déconcertante, je suis un captif de l'oubli, un spectateur silencieux de mon propre supplice, en proie à la solitude et au désespoir.

La position rigide de mon corps accentue le désespoir palpable : chaque respiration devient une épreuve, une lutte acharnée contre la douleur omniprésente qui tourmente chaque fibre de mon être. Mon dos, encastré contre la paroi de pierre, est un champ de bataille, et chaque écorchure, chaque crevasse du mur me rappelle les cicatrices invisibles qui déforment mon âme. Le contraste entre la rugosité du mur et la délicatesse de ma peau, marquée par les coups, semble s'accentuer à chaque seconde.

En laissant ma tête tomber en arrière, le poids de ma chevelure entremêlée forme une cascade désordonnée, ses mèches éparses effleurant le mur froid comme des serpents silencieux. Mes yeux, mi-clos, contemplent une obscurité sans fin, un gouffre insondable où la lumière semble s'être éteinte pour toujours.

Love me if you can-TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant