𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈

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"Le menteur doit avoir bonne mémoire."

JADE JOHSON

De retour dans l'appartement de mon père, je me retrouve seule avec mes pensées, et le silence lourd de l'endroit semble résonner avec l'angoisse qui me ronge. Les meubles élégants, les œuvres d'art raffinées et la décoration soignée de l'appartement n'est qu'illusion par à port à la réalité de notre vie.

Je déambule dans les pièces, mes pas résonnant faiblement sur le parquet, chaque mouvement semblant presque irréel. Mes pensées tournent en boucle autour des événements récents, comme un tourbillon déchaîné. Chaque souvenir des derniers jours – la trahison de Stanley, la balle que je me prise dans l'épaule, ma tentative de suicide et la vente aux enchères – se superpose en un kaléidoscope confus.

Ma vie a été un enchaînement incessant de bouleversements, de fuites précipitées, et de révélations brutales. Tout ce que je croyais connaître a été mis à l'épreuve, et la douleur me serre le cœur avec une intensité presque insupportable. C'est comme si chaque instant vécu avait été un coup supplémentaire, déchiquetant lentement la façade de normalité et de sécurité que j'avais construite.

Je m'assois sur le canapé, la tête entre les mains, essayant d'assimiler la réalité qui semble si cruelle. La douleur émotionnelle est telle que je refuse de la croire, préférant m'accrocher à une illusion de normalité que je sais pourtant être de plus en plus fragile.

Les souvenirs de mon père, des moments plus sereins, et de ma vie avant cette série d'événements chaotiques semblent presque appartenir à un autre monde. Je ferme les yeux, espérant que lorsque je les rouvrirai, tout ne sera pas aussi dévasté. Mais la réalité persiste, implacable, me rappelant sans cesse que ce que je vis est authentique, malgré la difficulté de l'accepter.

Sans savoir où sont Alex et Stanley, je me sens encore plus isolée, perdue dans un labyrinthe d'émotions et de pensées qui me submergent. La solitude de l'appartement amplifie mon désespoir et ma confusion. Chaque instant devient une épreuve de force contre la tristesse qui m'envahit et la désillusion qui semble s'imposer comme une nouvelle vérité.

-GIMME GIMME MORE !

Une voix masculine, puissante et enjouée, résonne dans l'appartement en chantant du Britney Spears à tue-tête. La mélodie familière et les paroles chantées avec une passion débridée sont impossibles à ignorer. Une sensation de vertige me prend. Les couches de mystère autour de cette trahison sont encore plus confuses. L'incertitude sur ce qui est vrai et ce qui est manipulé me frappe de plein fouet. J'essaie de garder mon calme, de jouer le rôle attendu tout en cherchant des réponses à travers les fissures dans le récit qu'on me présente.

Je relève lentement la tête, une lueur d'agacement dans les yeux.

-Tu as vraiment un problème avec Britney, m'exclamé-je, ma voix teintée d'irritation.

Tout en continuant de chanter avec enthousiasme, me lance un sourire large et malicieux.

-Je suis son plus grand fan, déjà. Donc c'est normal que je passe mon temps à chanter ses chansons.

Je souffle d'agacement, levant les yeux au ciel en dépit de la confusion croissante dans mon esprit.

-Nous avons quelque chose à fêter, annonce-t-il avec une excitation presque enfantine.

Je fronce les sourcils, un regard interrogateur fixant le blond vénitien, cherchant à comprendre ce qu'il veut dire.

-On a attrapé ce skitstövel de traître, j'ai hâte de voir sa tête. ajoute-t-il, une satisfaction malicieuse dans sa voix.

Love me if you can-TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant