𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐕𝐈𝐈

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"Il n'y a pas d'évolution sans liberté d'essayer."

𝐉𝐀𝐃𝐄 𝐉𝐎𝐇𝐒𝐎𝐍

Alexandre et moi sommes convoqués par mon père. Le lieu est très sombre et sobre. Les murs sont peint en noir et aucune fentre ne donne sur l'exterieur, seulement une très faible lumière éclaire la pièce. Malgré le quartier mal fréquenté dans lequel on se trouve et l'ambiance morbide de la planque tout est très propre au chic. Je trouve que l'endroit est à l'image de mon paternel.

Mon colocataire ne me lâche pas la main pendant que nous avançons dans les long couloirs. Et je comprends très vite pourquoi quand j'aperçois deux homme en tenue noir entrain de parler de moi.

-Elle doit être si bonne au lit cette salope. affirme le barbue à la peau noir.

-Si c'était pas la fille du patron je l'aurais démontée dans tous les sens. ajoute le chauve pour appuyer les propos de son ami.

Ils me répugnent mais je ne suis même pas surprise. Violence, argent et sexe sont les mots qui definisent bien ce monde de brut qui est maintenant le mien. Et je me surprends à dire qu'il ne me terrorise plus autant que ça. Je me suis construit une nouvelle personnalité plus forte. On ne vit pas dans un monde où la criminalité règne, on survit.

Nous finissons par arriver devant une porte d'ébène différente des autres. Alexandre tape deux coups contre l'accès. Et à travers je peux distinguer la voix de mon père qui nous indique d'entrer. Nous nous exécutons et à l'intérieur je découvre un grand bureau qui prône devant mon père et deux fauteuils installés juste devant. Le mobilier reste dans les mêmes couleurs que les murs. Alex me lâche la main pour s'asseoir sur l'un des sièges et je fais de même. Je n'ai pas immédiatement remarqué mais à côté de mon se tient un homme dans les mêmes habits que ceux qu'on a pu croiser avant. Son air est plus sérieux et professionnel que ceux qui ont eux des propos déroutants à mon égard.

-Si j'ai réclamé votre présence c'est car la situation est grave. nous informe la voix autoritaire de mon géniteur.

Je peux sentir sous le bureau mon ancien meilleur ami faire des va et vient avec sa main sur ma cuisse. Je lance un regard curieux à mon père en attendant qu'il continue de nous donner plus de détail.

-Comme vous le savez un traître se trouve parmi nous. Sauf que la situation est plus grave que ce que l'on pensait puisqu'ils ont des informations capitales sur nous.

Pour le moment je n'arrive pas à mesurer la gravité de la situation. Je suis loin de me préoccuper de leurs affaires.

Soudain mon œil est attiré par un cadre qui repose sur le bureau. Dedans se trouve une photo de maman et Noah, cette photo me semble même familière puisque je suis normalement sensé être également dessus. Putain le batard il a plié la zone où on me voit.

-Il s'agit des Gomez Rojas, un cartel espagnol qui a migré aux Etats-Unis il y a quelques années. Ils en ont après nous depuis maintenant pas mal de temps.

Mon père ancre ses yeux émeraude dans les miens. Je déteste dire ça mais physiquement je suis sa copie conforme. Dans mes souvenirs c'est la première fois qu'il me regarde vraiment.

-Jade ils veulent te voir morte, m'indique le chef.b C'est eux qui avait organisé ton enlèvement.

Ces mots font échos dans mon esprit. Mais alors que normalement j'aurais ressenti de la crainte mes sentiments s'apparente beaucoup plus à une envie. Une délicieuse envie de vengeance.

La réaction d'Alex est bien opposée à la mienne puisque je sens sa main se contracter sur ma jambe. Je pose donc ma main sur la sienne pour essayer de le rassurer en reproduisant le mouvement qu'il faisait.

Love me if you can-TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant