𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐕𝐈

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"Si j'étais le roi je me méfierais des As"

JADE JOHSON

Après l'apparition de ce mystérieux bruit, la scène s'embrase d'un chaos abrupt. Des hommes surgissent dans le salon, leur présence brute et menaçante se matérialisant comme une ombre inéluctable. La terreur me paralyse, figée dans un état de choc où chaque instant semble se dilater en une éternité oppressante.

Stanley et Alex, pourtant aguerris, se précipitent dans une frénésie désordonnée, leurs mouvements désespérés trahissant leur confusion. Ils cherchent leurs armes, qui semblent s'être évaporées dans l'instant de désarroi. La pièce, habituellement un lieu de refuge, devient un champ de bataille improvisé.

Le désespoir est palpable, et dans un murmure à peine audible, l'un d'eux laisse échapper un « merde » qui résonne comme une litanie de frustration et de peur. Ce simple mot, chargé d'angoisse, encapsule l'urgence et la gravité de la situation.

L'ombre de l'inconnu envahit l'espace, et chaque mouvement devient une danse délicate entre la peur et la survie. Les bruits étranges continuent de se manifester, ajoutant une dimension inquiétante à la scène déjà tumultueuse.

Et soudain, un homme apparaît dans l'embrasure de la porte, semblant être une version plus âgée de mon kidnappeur. La peur, déjà omniprésente, s'intensifie, se resserrant autour de moi comme une étreinte glaciale.

Deux hommes, à l'air impitoyable, se dirigent immédiatement vers Stanley et Alex, les neutralisant avec une rapidité brutale. L'un d'eux, en un instant, est mis hors d'état de nuire, tandis que l'autre, malgré ses efforts désespérés, tombe également sous leur emprise.

Le personnage principal de cette scène macabre se déplace avec une lenteur délibérée, comme si chaque pas était un poids que la gravité ne pouvait que magnifier. Ses yeux, perçants et implacables, se fixent sur moi. Sa main, lourde et rugueuse, se pose avec une douceur trompeuse sur le bas de ma joue, caressant la peau de façon troublante. Le contact est aussi dérangeant que familier, évoquant le geste d'un autre, peut-être son fils, son frère, ou son neveu. Leur ressemblance est frappante, et il est clair qu'ils appartiennent à la même lignée, une famille dont le visage est marqué par la même cruauté.

-Eres la persona que más quiero matar, Jade. (Tu es la personne que je rêve le plus de tuer, Jade).

Sa voix, rauque et chargée de menace, prononce ces mots avec une froideur déconcertante. Le contraste entre la tendresse apparente du geste et la brutalité de ses paroles est suffocant.

Je préfère de loin les surnoms de sa progéniture à entendre encore une fois mon nom résonner dans cette bouche vieillie, empreinte d'un désir meurtrier. Chaque syllabe prononcée semble se draper dans un voile de malveillance pure, rendant l'atmosphère encore plus oppressante.

-Ma vengeance est enfin entre mes mains, continue-t-il.

Je déglutis difficilement, sentant une vague de stress envahir tout mon être. La pièce semble se resserrer autour de moi, l'air devenu dense et suffocant. Mon cœur bat à tout rompre, martelant une mélodie de terreur et d'angoisse.

Avant que je puisse réagir, le vieux tortionnaire lève son poing avec une brutalité calculée. L'impact est brutal et inexorable. Un énorme coup de poing s'abat sur moi avec une force dévastatrice, envoyant une onde de choc à travers mon visage. La douleur est fulgurante, un éclat d'agonie pure qui m'emporte dans un tourbillon d'obscurité.

La pièce vacille autour de moi, les couleurs se mêlent et se déforment alors que la conscience m'échappe lentement. Les bruits deviennent lointains, indistincts, tandis que l'inconscience s'empare de moi avec une rapidité implacable. Dans cette obscurité naissante, le monde semble s'effacer, emportant avec lui les cris et les menaces, laissant place à un vide oppressant où la douleur se dissout lentement.

Love me if you can-TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant