Point de vue de Bakugo:
"Sorry but I just can't stop liking you
I hope these other guys won't see you
Oh, so pretty like I do
Please don't break my heart"-"Far Away", BoyWithUke-
Vingt-sept baisers plus tard, les joues de Daisy sont encore striées de larmes. Je pose une dernière fois mes lèvres sur son front. À chaque révélation désesperante, mon cœur se réduisait un peu plus en miettes. Elle était seule. Tout du long. Tout ce qu'elle a vécu, elle l'a vécu dans une solitude inhumaine qui me donne l'étrange envie d'aller frapper quelque chose. De hurler jusqu'à m'en déchirer les cordes vocales et de tabasser ceux qui l'ont blessée. Je les hais, tous autant qu'ils sont.
Des mains froides (comment est-il possible d'avoir les mains aussi froides en une nuit aussi chaude de juin ?) se glissent autour des miennes pour entrelacer nos doigts. C'est à cet instant que je remarque d'ailleurs que j'ai les poings serrés et tremblants. Je lève le nez vers ses yeux émeraude. Et elle sourit. Encore. C'est au bord de la folie, de pouvoir sourire après... tout ça. Elle me murmure doucement:
-Il n'y a plus de quoi s'énerver, maintenant.
Je m'étrangle face à la légèreté de son ton:
-Bien sûr, on va laisser tout ça derrière et l'oublier, super simple.
Son sourire s'efface.
-Bakugo, c'est impossible d'oublier ce genre de choses. Je ne dis pas qu'il faut l'oublier, je dis que ce qui est est fait et on ne peut rien y changer. Il est inutile de s'inquiéter ou d'être en colère contre des choses sur lesquelles on n'a aucun pouvoir. Je demande juste à apprendre à vivre sans y penser à chaque fois que je me regarde dans le miroir. Et je te demande de ne pas me limiter à "la fille qui a besoin de réconfort parce qu'elle a eu une vie compliqué". C'est aussi simple que ça, murmure-t-elle finalement après une pause.
Je me contente de regarder ses yeux inquiets un long moment. Elle est toujours posée sur mes jambes, face à moi. La Lune fait un halo de lumière argentée autour de son visage à contre-jour, telle un ange. Descendue du Soleil pour que je me casse la gueule devant son sourire et son parfum.
De petites larmes perlent aux coins de ses yeux lorsqu'elle bâille à s'en décrcocher la mâchoire. Sans lui demander son avis, je la love contre moi et la porte jusqu'à l'intérieur.
-Eh, tu nous emmènes où, là ?, s'alarme-t-elle.
-En haut. Tu vas t'endormir sur le banc si on reste là.
-C'est faux !
-C'est vrai, je réplique avec un sourire en coin.
Quelle tête de mule, celle-là. Sa tête se pose sur mon épaule, et quelque chose me dit qu'elle va dormir à poings fermés dans dix minutes.
La piste de danse est bien moins remplie maintenant, délaissée pour les canapés et fauteuils moins fatiguants. Le bruit sourd de la porte qui claque derrière moi résonne dans la pièce. Le silence règne. Je me tourne vers la classe qui nous fixe.
-Quelque chose à commenter ?
-Quelque chose à expliquer ?, réplique aussitôt Sero avec un sourire narquois et un sourcil haussé.
-Non, je ne crois pas. La scène parle d'elle-même, non ?, je grogne.
La voix somnolante de Daisy s'élève:
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𝕋𝕖𝕒𝕣𝕪 𝔼𝕪𝕖𝕤 B. Katsuki x OC
Fanfiction''Prestance, Gisela.'' ''Eloquence, Gisela.'' La voix de sa mère s'infiltre comme un serpent dans chacune de ses pensées. Et Gisela, elle aimerait tellement être aussi impassible que ce garçon dans sa classe. Ne pas avoir les yeux larmoyants si vite...