Chapitre 30 - Deux

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"Oh, can't you say goodbye

To the scars you left behind?"

-"Out of Tune", BoyWithUke-



Trois semaines sont passées. Je n'ai pas dormi seule une seule fois et n'ai jamais dormi aussi bien de tout ma vie. Les examens de mi-trimestre sont passés, pratique et écrit. Mais maintenant je gère parfaitement les transformations partielles, alors je croise les doigts pour réussir avec un minimum de brio.

Nous sommes vendredi, et quasiment tous nos professeurs sont censés nous rendre nos copies d'examen aujourd'hui. J'ai pris mon petit-déjeuner avec des mains tremblantes comme des feuilles, sous le regard méfiant de Bakugo. Il m'avait dès notre réveil prévenue que n'avais pas intérêt à faire une "putain de crises de larmes à cause d'un quatre-vingt-neuf sur cent". C'est bien malgré moi que je suis obligée d'admettre que même s'il peut être terrifiant quand il le souhaite, Bakugo ne réussira jamais à arrêter mes canaux lacrymaux très fonctionnels.

En tout cas, nous voilà à un quart d'heure de la fin du cours de mathématiques, et Midnight parcourt la salle de classe à grands pas en distribuant les copies en silence. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il s'est passé, mais elle a été d'une humeur terrible tout le cours durant. Le bruit de ses talons claquent dangereusement dans ma direction. Aussitôt, je me redresse, la gorge nouée et le cœur battant.

-Pas mal, Gisela, déclare-t-elle seulement.

Je récupère ma copie en tremblant. Elle est retournée, je ne vois pas ma note et c'est pour le mieux parce que j'ai franchement peur de ce que je vais voir. Je la retourne tout de même, lentement. Mon cœur rate un battement lorsque je vois un huit. 

J'ai eu... moins de quatre-vingt-dix ? Je... Wow. 

-C'est les unités, ça.

Je regarde sans comprendre Bakugo qui vient de grommeler ça en me regardant.

-On se demande comment t'as eu cette note alors que t'as pas compris ça, s'esclaffe-t-il sarcastiquement.

Je retourne ma copie d'un coup. Le soulagement m'inonde et je respire enfin. Mon premier réflexe est de me tourner vers Bakugo avec le sourire le plus éclatant que j'ai jamais eu depuis bien longtemps pour babiller comme un enfant:

-T'as vu ? T'as vu, j'ai eu quatre-vingt-dix-huit ! Eh, Bakugo, t'as vu ?

Je glousse comme une gamine pendant qu'il m'observe avec un air indéchiffrable.


Point de vue de Bakugo:

"Don't you tell me you're fine, I can tell when you're lying

Caught you slippin' on ice, but your heart is on fire

'Cause I noticed your scars and I know that it's hard

And I hope you don't start getting all fucking quiet"

-"Scared of the Dark", BoyWithUke-



Je l'observe gazouiller joyeusement. Je ne m'en lasserai jamais. Je veux dire, de son sourire enfantin comme ça, et de ses yeux qui rayonnent (je suis quasiment sûr qu'ils sont comme recouverts d'un voile doré, ça doit avoir quelque chose à voir avec son Alter). 

𝕋𝕖𝕒𝕣𝕪 𝔼𝕪𝕖𝕤 B. Katsuki x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant