Chapitre 18 - Une conversation polie et discrète

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"Hate the way I love you [...],

I tried to numb away the pain"

- "Shut up My Moms Calling- (Sped Up)", Hotel Ugly-



J'ai mal au ventre. Et à la tête.

Et un peu à la gorge.

Les quarts de finale ont commencé, j'attends mon tour dans la salle vide. Je pense à tout ce qui m'énerve, tout ce qui me terrifie au plus haut point. Ma boule au ventre vient probablement du fait que je fais ça depuis une demi-heure, et plus légèrement depuis une semaine.

Je me décide à me lever pour descendre, prête à me battre. Momo est redoutable, j'ai vraiment intérêt à trouver son point faible rapidement, sinon je risque de perdre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Le duel auquel j'assiste depuis l'entrée des combattants est impressionnant. Les attaques de Shoto sont à couper le souffle. La rencontre touche à sa fin, sur une victoire peu surprenante de mon camarade de classe. 

C'est à mon tour de monter les marches. Je fais nerveusement craquer chacune des articulations de mes doigts, puis mon cou. Je bouillonne d'irritation, le désagréable émane de moi, je suis une boule de colère et de stress. 

Present Mic annonce les noms. Il fait le décompte:

-READYYYYY ?!... START!!

Mon adversaire sursaute légèrement lorsqu'elle remarque mes yeux d'un écarlate lumineux, mais elle n'a pas le temps de faire quoi que ce soit que je suis mon animal fétiche. Je suis presque aussi grande qu'à la fin de la course d'obstacles, sûrement plus.

Je fonds sur elle sans hésiter. Son seul point faible est probablement la vitesse, vu que plus les objets sont grands et efficaces, plus elle met de temps à les fabriquer. Je fais sa taille en terme de hauteur, et je dois être sacrément large pour une panthère noire. Un sentiment de pouvoir m'envahit. Grisée par celui-ci, je me jette sur Momo. 

Je n'aime pas blesser des gens pour rien, même si je sais que Recovery Girl n'a pas perdu de son talent et que c'est une compétition. Je me suis beaucoup rapprochée de Yaomomo, et je passe souvent du temps avec elle à étudier ou papoter. 

Mais c'est fini. Je suis littéralement noyée dans la haine, elle vient de dégainer une lance sans sourciller. La bataille est déclarée.

J'esquive ses coups, lui arrache son arme des mains. Une idée me vient en tête, je n'ai pas le temps d'hésiter que je l'exécute. Je retrouve forme humaine juste après lui avoir arraché une seconde fois une nouvelle lance (même si ça ressemble plus à une barre de fer qui s'affine jusqu'à former une pointe qui m'a l'air particulièrement dangereuse).

Si je me sens dans à l'aise avec les armes blanches ? C'est mon dada depuis cinq ans, j'ai intérêt ! 

J'empoigne fermement chaque "lance" dans une main et les croise devant moi, prête à faire pleuvoir les coups. 

C'est parti ! Je fends l'air comme si j'étais née pour, et en plus avoir deux armes pourrait me permettre d'attaquer et de me défendre en même temps. Sauf que je n'ai pas besoin de me défendre, parce que Momo à l'air encore plus perdue et débordée que moi en cours de littérature japonaise. Je reste tout de même sur mes gardes, prête à filer par la voie des airs au cas où.

Et ça ne loupe pas, Momo est une fine stratège. Elle s'éloigne rapidement de moi, et je n'ai pas le temps de la rattraper qu'un... "CANON ?! UN CANON SORT DE SON VENTRE ?"

𝕋𝕖𝕒𝕣𝕪 𝔼𝕪𝕖𝕤 B. Katsuki x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant