Chapitre 8 : Orageux.

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Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina



















J'ai beaucoup de mal à me réveiller ; sortir du lit fut une épreuve rude, bien compliquée, j'ai la tête dans le chou comme les gens qui ont bu le lendemain d'une soirée.

Je me rappelle m'être réveillée dans la nuit, être sortie dehors, mais je n'ai aucun souvenir de comment je suis revenue dans la chambre...

Est-ce que c'est Arès qui m'a ramenée ? Non, je ne pense pas. Il m'aurait laissé dormir dehors comme un chien, le connaissant.

MEUF ! gueula Noor en ouvrant la porte de ma chambre. Oula, t'as fait la bringue ou quoi ? rigola-t-elle.

Ah ah, dis-je avec ironie.

Je sais ce qu'ils t'ont dit, mais tu ne dois pas m'en vouloir, hein ? demanda-t-elle, je peux aisément percevoir qu'elle n'est pas aussi rassurée qu'elle le prétend.

Je vous en veux à tous. Mais à toi un peu moins qu'à Ivan. Il a brisé ma confiance et je ne veux plus rien avoir à faire avec lui, commençais-je. Tu voulais quoi ? terminais-je en souriant.

Je voulais savoir comment tu te sentais, et étant donné que tout ton monde venait de s'effondrer... répondit-elle.

Si tu savais, ma belle, ça fait un moment que mon monde s'était déjà effondré. J'essayais juste de rassembler les morceaux brisés de ma vie pour en faire quelque chose de convenable.

Avant de venir ici, je ne connaissais que des moments de paix et de tranquillité avec les membres de ma famille, sinon pendant ma période scolaire ou même encore avec mon ex, c'était plus compliqué, je connaissais l'anxiété et l'angoisse qui étaient mes meilleurs amis, de l'inquiétude et de l'énervement.

J'étais constamment énervée, tout le temps, sans limite. Mes frères savaient m'apaiser et j'aurais adoré les avoir avec moi, ici... Je ne suis même pas sûre que Jonavan voudra me reparler un jour, l'ayant abandonné et ne lui ayant jamais donné de nouvelles.

Dis-moi. Si tu as des questions, si tu veux quelque chose ? Tu n'es pas une prisonnière, tu as le droit de sortir. Bon, toujours accompagnée certes, mais tu peux sortir et continuer de vivre ta vie, m'avoua-t-elle.

J'aimerais bien un nouveau téléphone, confiais-je en lui montrant mon téléphone défoncé sur la table de chevet.

Noor se met à rire, elle me fait signe de la tête pour la suivre dans une autre pièce qui est une chambre. Les rideaux qui ornent les fenêtres sont rose pâle, les murs sont blancs et un grand lit king size trône au milieu de la pièce.

Je déduis par la couleur des rideaux que c'est une chambre féminine... À moins qu'Arès soit efféminé, ce serait tout à son honneur, ça le rendrait peut-être plus doux.

Tiens.

Noor me tend un téléphone tout neuf. Je la regarde surprise, elle m'explique en voyant mon air ahuri qu'elle prévoit toujours un téléphone de secours pour les garçons, car lors de leurs missions, ils reviennent souvent avec un téléphone en moins, soit perdu, soit défoncé.

Mia ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant