Chapitre 26 : Liberté.

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Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina























La lumière filtrant à travers les fissures des murs délabrés m'indiquait que le jour s'était levé, bien que mon esprit ait perdu toute notion du temps. Mon corps tout entier était une masse de douleur, chaque mouvement me coûtant un effort monumental.

Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, écoutant les respirations régulières d'Arès, qui semblait avoir sombré dans une sorte de sommeil agité. Le souvenir de ses excuses murmurées la veille me hantait encore.

Je savais qu'il se sentait coupable, mais je n'avais pas la force de discuter davantage. Nous étions tous les deux prisonniers, de ces chaînes et de cette culpabilité qui pesait sur nous.

Les minutes s'écoulèrent, interminables, jusqu'à ce que la porte s'ouvre brusquement, laissant entrer l'homme à la cicatrice. Son visage marqué par cette horrible cicatrice le rendait encore plus terrifiant, et son œil blanc, inexpressif, me fixait d'une manière qui me glaçait le sang.

Je savais ce qu'il venait faire, mais cette fois, je n'allais pas rester passive.

— C'est ton tour, murmura-t-il en s'approchant, sortant de sa poche une petite trousse de soins.

Mon cœur battait la chamade alors qu'il s'approchait de moi. Mon esprit s'embrouillait entre la douleur et la rage. Je jetai un regard furtif à Arès, qui me scrutait d'un regard interrogateur.

Il ne savait pas ce que j'allais faire. Moi-même, je n'étais pas sûre de réussir, mais je devais essayer. Pour nous deux.

L'homme se baissa à ma hauteur, prêt à examiner mes blessures. Je rassemblai toute la force qui me restait, saisissant la chaîne qui me retenait captive. D'un mouvement brusque, je l'enroulai autour de son cou et tirai de toutes mes forces.

Il émit un grognement de surprise, ses mains venant immédiatement agripper la chaîne, tentant de la desserrer. Je serrai plus fort, ma vision rétrécissant sous l'effort et la douleur qui irradiait dans mon corps.

Arès, attaché à sa chaise, semblait hésiter entre me crier d'arrêter ou m'encourager. Je pouvais voir le conflit dans ses yeux, le même que je ressentais au fond de moi.

L'homme se débattait, son visage devenant rouge, ses yeux se remplissant de panique. Je sentais mes muscles trembler sous l'effort, mais je refusais de lâcher prise. C'était ma seule chance de reprendre le contrôle, de montrer que je n'étais pas simplement une victime.

— Cinaphée...! s'écria Arès, sa voix coupant le silence de la pièce.

Je ne pouvais pas répondre, concentrée uniquement sur l'acte de survie. Mais alors que l'homme se penchait en arrière, cherchant désespérément à se libérer, ses doigts trouvèrent un de mes poignets et, avec une force déconcertante, il me repoussa violemment.

Je fus projetée contre le mur, ma tête heurtant la surface rugueuse avec un bruit sourd. Ma vision se brouilla un instant alors que je tombais au sol, haletante et épuisée.

L'homme se releva lentement, ses traits déformés par la rage, tout en massant son cou où la chaîne avait laissé une marque rouge.

— Pauvre petite idiote, souffla-t-il en crachant sur le sol.

Mia ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant