Chapitre 25 : Chaires enchainées, âmes brisées.

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Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina


















Arès Kyle Vitale.

Je repris conscience lentement, la douleur se frayant un chemin à travers le brouillard de mon esprit. Chaque respiration était un supplice, mes côtes brûlantes sous l'effet de la torture de la veille.

Je me sentais faible, plus faible que je ne l'avais jamais été, mais le simple fait d'être encore en vie m'indiquait que ce n'était pas fini. Ils n'en avaient pas terminé avec moi.

Mon regard se porta immédiatement sur Cinaphée, recroquevillée dans un coin de la pièce, enchaînée à la cheville. Elle semblait si petite, si fragile à cet instant, comme une fleur écrasée sous le poids de ce monde cruel.

Voir ce contraste entre sa faiblesse apparente et la force que je savais qu'elle possédait était un coup de plus, un coup qui me frappait au cœur.

J'essayai de bouger, de faire quelque chose pour la réconforter, mais les liens qui m'attachaient à cette foutue chaise m'empêchaient de faire le moindre mouvement.

Ma respiration se fit plus rapide, la panique me prenant à la gorge. Je ne pouvais pas la protéger.

Pas maintenant, pas ici.

Je serrai les dents, la douleur irradiait dans tout mon corps, mais je la repoussai, la réprimai autant que possible. Je ne pouvais pas me permettre d'être faible, pas devant elle.

— Мой сладкий. murmurai-je, la gorge rauque, espérant capter son attention.

Elle leva la tête, ses yeux fatigués croisant les miens. Il y avait tant de peur, de douleur dans son regard.

Ça me rendait fou, fou de rage contre ces salauds qui nous avaient mis dans cette situation, contre moi-même pour être incapable de la protéger.

La porte s'ouvrit brusquement, coupant court à nos tentatives de réconfort mutuel. Un homme entra. Le même que la veille, celui qui m'avait infligé ces tortures abominables sous ses yeux. Ses yeux verts brillaient d'une lueur malsaine, et je sentis un frisson de haine me parcourir.

Je l'observais s'avancer, chaque pas résonnant dans la pièce comme un présage de souffrance. Il s'arrêta devant Cinaphée, la dominant de toute sa hauteur, un sourire cruel sur le visage. Mon estomac se noua d'angoisse.

— Alors, jolie poupée, prête pour ton tour ? ricana-t-il, sa voix mielleuse perçant le silence.

— Ne la touche pas, fils de pute. sifflais-je entre mes dents.

Je voulus crier, le maudire, lui faire lâcher prise, mais les mots restèrent coincés dans ma gorge. Tout ce que je pouvais faire, c'était fixer cette scène avec une terreur impuissante.

Il s'accroupit devant elle, l'attrapant brutalement par le menton pour la forcer à le regarder dans les yeux. Je pouvais distinctement la voir se crisper, son souffle devenant irrégulier sous l'effet de la peur. Mon cœur battait à tout rompre, et une rage noire m'envahit.

— Lâche-la, grognais-je, ma voix à peine audible à cause de la sécheresse de ma gorge. Ne la touche pas.

L'homme tourna lentement la tête vers moi, un sourire narquois aux lèvres.

Mia ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant