Chapitre 22 : Lac gelé.

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Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina



















Cinaphée Héra Tarantino.

Je suis restée alitée un mois entier, chaque jour sentant la lente guérison de mon corps. Les premières semaines furent les plus difficiles, la douleur incessante de ma blessure me rappelant constamment la confrontation avec Massimo.

La colère et la peur étaient mes compagnons constants, même dans mes rêves.

Je passais des heures à contempler le plafond de cette chambre blanche, essayant de comprendre le tumulte de mes émotions. Arès venait souvent me voir, ses visites étaient une source de réconfort et d'irritation à la fois. Sa présence m'apaisait, mais elle ravivait aussi la tempête intérieure que je ressentais.

Anita venait également me rendre visite, apportant avec elle un peu de joie et d'innocence dans cette période sombre. Ses sourires et ses rires me rappelaient pourquoi je m'étais battue, pourquoi j'avais pris ce risque insensé. Elle méritait d'être protégée, de grandir sans la peur constante de la violence.

Anton entra dans ma chambre pour ma dernière séance de rééducation, un sourire malicieux aux lèvres. Je m'étais habituée à sa présence, à son humour qui, malgré tout, réussissait à alléger l'atmosphère lourde de cette maison.

— Prête pour notre dernière danse ? demanda-t-il en posant son sac de médecin près du lit.

Je roulai des yeux, mais un sourire étira mes lèvres.

— Si par "danse" tu entends ces tortures déguisées en exercices, alors oui, je suis prête, répondis-je en me redressant avec précaution.

— Ah, tu vas me manquer, Cinaphée. Je n'aurai plus personne à martyriser, plaisanta-t-il en m'aidant à me lever.

Nous avions développé une sorte de routine. Chaque jour, il venait avec son sac de médecin, prêt à me pousser à mes limites. Mais il le faisait toujours avec une telle légèreté, une telle bienveillance, que je ne pouvais m'empêcher de l'apprécier.

— Tu trouveras une autre victime, j'en suis sûre, dis-je en me dirigeant vers la petite salle de rééducation installée dans ma chambre. Puis avec la chance que j'ai en ce moment tu risques de me revoir.

Il rigola.

— Oh, je ne suis pas sûr que quelqu'un puisse remplacer ton charme et ton sarcasme, répondit-il en ajustant les équipements.

Je laissai échapper un rire en réponse à son compliment. Anton avait une manière de me faire sentir spéciale, même dans les moments les plus difficiles.

— Tu sais, Anton, je me demande parfois comment un type comme toi a fini au milieu de cette bande de mafieux, dis-je en me plaçant pour le prochain exercice.

Il haussa les épaules, un sourire en coin.

— Les mystères de la vie, Cinaphée. Les mystères de la vie.

Alors qu'il ajustait les équipements, je l'observai discrètement. Anton était plus qu'un simple médecin pour moi. Il était devenu un ami, un confident.

Mia ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant