Chapitre 27 : L'inconnu.

36 4 13
                                    

Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

¥

Mia Regina



























Le plus fidèle soldats de Arès nous envoie des personnes pour venir nous chercher. Un mince espoir se glisse dans ma poitrine, comme une lueur vacillante au milieu de cette obscurité oppressante. Nous sommes épuisés, brisés, mais le simple fait de savoir que de l'aide arrive nous donne la force de tenir encore un peu.

Les minutes s'écoulent avec une lenteur cruelle. Arès s'agite, incapable de rester en place. Je vois l'inquiétude dans son regard, une ombre qui ne disparaît pas malgré ses tentatives de garder le contrôle.

Lev est assis à côté de moi, silencieux, son visage creusé par la fatigue et la peur. Noor serre sa main dans la sienne, ses doigts tremblants d'anxiété. Elio se tient debout son regard perdu dans l'horizon.

Enfin, des bruits de pas se font entendre au loin. Des voix, des ordres donnés à voix basse. Arès se redresse, son corps tendu, prêt à agir au moindre signe de danger. Je me lève à mon tour, le cœur battant, essayant de me préparer à ce qui pourrait arriver.

La forêt, semble étrangement menaçante dans la pénombre du soir. Les arbres, si familiers, se dressent comme des ombres inquiétantes. L'air est lourd, chargé de l'humidité et des murmures des feuilles qui bruissent doucement. Je n'arrive pas à calmer les battements frénétiques de mon cœur.

Quand Sergei émerge de l'obscurité, entouré de plusieurs hommes armés, un mince soulagement tente de percer ma méfiance. Mais il y a quelque chose dans la façon dont il nous regarde, une froideur dans ses yeux que je ne parviens pas à ignorer.

— On vous sort d'ici, dit-il sans émotion, sa voix tranchant à travers le silence de la forêt.

Arès avance d'un pas, mais je le sens tendu à mes côtés, comme un fauve prêt à bondir. Je jette un coup d'œil à nos compagnons.

Noor est toujours blottie près de Lev, son visage crispé par la peur. Lev, malgré sa fatigue évidente, essaie de rester alerte. Elio et Ivan semblent sur leurs gardes, échangeant des regards méfiants.

— Où nous emmènes-tu ? demanda Arès d'une voix qui ne laisse aucun doute sur sa suspicion.

Sergei se tourne vers lui, un sourire froid tordant ses lèvres.

— Une personne a envie de te revoir, répliqua-t-il, mais il n'y a aucune chaleur dans ses mots.

Quelque chose se brise en moi à cet instant. L'intuition qui m'avait mise mal à l'aise plus tôt prend forme, se matérialisant en une réalité terrifiante. Ce n'est pas un sauvetage. C'est un piège.

Avant que je ne puisse réagir, Sergei et ses hommes lèvent leurs armes, pointant directement sur nous. Le monde semble se ralentir autour de moi alors que la panique s'empare de mon esprit. Je veux crier, avertir les autres, mais tout se passe trop vite.

— Maintenant ! hurla Sergei.

Le chaos éclate une nouvelle fois.

Arès se jette sur Sergei, mais il est rapidement maîtrisé par plusieurs hommes qui l'encerclent. Les autres tentent de se défendre, mais nous sommes trop affaiblis, trop désorientés. Des coups sont échangés, des cris se mêlent au bruit des armes, et je sens quelqu'un me tirer en arrière, m'arrachant à la vue de mes amis.

Mia ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant